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Gabon : Brice Oligui Nguema nomme deux vice-présidents dont...

Brice Clotaire Oligui Nguema / Président du Gabon
Brice Clotaire Oligui Nguema / Président du Gabon


Des débuts prometteurs ou un air de déjà-vu ? Élu avec un score écrasant de 94,85 % au scrutin présidentiel du 12 avril 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema a été investi le 3 mai dernier, marquant officiellement la fin de la transition engagée après le renversement d’Ali Bongo en août 2023.


Ce basculement institutionnel, consolidé par la promulgation d’une nouvelle Constitution en décembre 2024, devait incarner une rupture avec les pratiques du passé.


Pourtant, à peine la nouvelle ère lancée, le président fraîchement élu a procédé à ses premières grandes nominations… en recyclant deux figures bien connues de la classe politique gabonaise.


Séraphin Moundounga devient vice-président de la République, et Alexandre Barro Chambrier est nommé vice-président du gouvernement.


Ces choix suscitent interrogations et commentaires : volonté d’apaisement, stratégie d’équilibre ou simple recyclage politique ?


Séraphin Moundounga, un come-back chargé de symboles


Né le 29 février 1964 à Tchibanga, Séraphin Moundounga est loin d’être un inconnu pour les Gabonais.

Séraphin Moundounga / Vice-président de la République
Séraphin Moundounga / Vice-président de la République

Ministre de l’Éducation nationale, puis de la Justice et vice-Premier ministre entre 2010 et 2016, il a marqué les esprits par sa démission fracassante en septembre 2016, en protestation contre la réélection controversée d’Ali Bongo.


Accusant ensuite le régime d’avoir tenté de l’éliminer physiquement, il prend le chemin de l’exil en France, où il passera sept années de silence.

Son retour au pays en octobre 2023, peu après la chute du régime Bongo, puis sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la Transition, ont été perçus comme un retour en grâce.


Aujourd’hui nommé vice-président de la République, il symbolise une certaine idée de la réhabilitation politique.


Mais pour certains observateurs, ce choix interroge : peut-on véritablement incarner le renouveau avec ceux qui ont déjà servi le système précédent, malgré une parenthèse d’exil ? L’histoire, parfois, a ses paradoxes.


Alexandre Barro Chambrier, l’opposant devenu partenaire


La nomination d’Alexandre Barro Chambrier est à la fois logique et surprenante.

Alexandre Barros Chambrier / Vice-président du gouvernement
Alexandre Barros Chambrier / Vice-président du gouvernement

Candidat malheureux à la présidentielle prévue en 2023, ancien ministre et voix critique du régime Bongo, il fut l’un des soutiens notables de Brice Oligui Nguema durant la transition, puis lors de l’élection d’avril dernier.


Son appui, politique et stratégique, n’est pas passé inaperçu, et sa présence dans la nouvelle architecture du pouvoir peut être vue comme une récompense bien méritée.


Toutefois, cette nomination alimente aussi les soupçons de renvois d’ascenseur et d’alliance de circonstance.


Barro Chambrier, figure expérimentée mais aussi bien ancrée dans les dynamiques du pouvoir d’antan, aura-t-il une réelle capacité à impulser le changement, ou finira-t-il par se fondre dans un système qu’il prétendait combattre ? La question reste ouverte.


Une stratégie d’équilibre ou un recyclage politique ?


À travers ces deux nominations, Brice Oligui Nguema semble vouloir rassurer et réunir.


Il choisit des figures familières, dotées d’une légitimité politique et d’une certaine expérience administrative.


Il fait aussi le pari d’une forme de réconciliation nationale, en intégrant des ex-opposants ou anciens ministres en rupture avec l’ancien régime.


Ce calcul politique peut se défendre, notamment dans un contexte post-transition où la stabilité est essentielle.


Mais il soulève aussi une inquiétude partagée par une partie de la population : le changement annoncé est-il réel ou seulement cosmétique ?


Derrière les discours d’ouverture, les dynamiques du pouvoir gabonais ne semblent pas fondamentalement transformées.


Le vrai défi commence maintenant


En plaçant Moundounga et Barro Chambrier à des postes-clés, Oligui Nguema montre sa volonté de gouverner avec des profils expérimentés.


Mais il prend aussi le risque de décevoir ceux qui attendaient une refondation radicale du système.


Car au-delà des visages, ce sont les pratiques, les méthodes et les résultats qui seront scrutés.


Le peuple gabonais, après des années d’immobilisme, espère une rupture réelle : justice sociale, lutte contre la corruption, emplois pour les jeunes, modernisation de l’économie.


Il ne suffira pas de nommer pour convaincre. Il faudra gouverner autrement, et démontrer que l’heure n’est pas à la simple redistribution des postes entre anciens rivaux, mais à une reconstruction profonde et durable. La balle est désormais dans le camp du président élu.


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