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Guerre à l'Est de la Rd Congo: ce que cache le projet de Donald Trump


Un plan de paix ? Ou un plan de contrôle économique ? C’est la question qui agite les cercles diplomatiques depuis l’annonce, ce 2 mai 2025 à Washington, d’un avant-projet d’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Si les discussions, soutenues par les États-Unis, le Qatar, la France et l’Union africaine, visent officiellement à éteindre deux ans et demi de guerre dans l’Est congolais, beaucoup y voient surtout un coup stratégique orchestré par Donald Trump et ses alliés économiques.


Une guerre qui dérange… les marchés


Depuis fin 2021, les rebelles du M23, avec le soutien présumé du Rwanda, ont semé le chaos dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.


En 2025, les combats ont franchi un cap : Goma et Bukavu sont tombées, forçant près d’un million de civils à fuir.


Officiellement, Kigali nie toute implication. Il s’agirait simplement d’une réponse aux FDLR, cette milice hutu réfugiée dans l’est congolais depuis le génocide de 1994.


Mais sur le terrain, la présence de militaires rwandais ne fait plus vraiment de doute.


Le problème ? Ces zones ravagées sont assises sur un trésor : coltan, lithium, cobalt, étain… Des minerais critiques pour les industries du futur.


Le chaos fait grimper les prix, menace les chaînes d’approvisionnement, et rend tout investissement risqué.

« Quand le M23 a pris le contrôle de Walikale, les cours de l’étain ont grimpé en flèche. Ça montre à quel point ce site est stratégique pour les Américains », explique Bob Kabamba, politologue et spécialiste du Congo pour TV5.


Trump à la manœuvre : paix ou prédation ?


Si la médiation actuelle semble plus musclée que les précédentes (Luanda, Nairobi, Doha), c’est aussi parce qu’elle s’inscrit dans un calcul géopolitique plus large.


Washington veut mettre fin au désordre… mais pas pour les beaux yeux des Congolais.


La priorité : sécuriser les ressources stratégiques. Et selon plusieurs sources, des entreprises minières proches de l’entourage de Donald Trump, comme Alphamine à Walikale, sont directement concernées.

« Alphamine est liée à des cercles proches de Trump. Il y a donc une volonté claire de protéger cet investissement en stabilisant la région », souligne Kabamba.


Derrière la façade humanitaire (retour des déplacés, aide alimentaire), le texte propose en réalité une architecture économique inédite.


Il s'agit d'un accès facilité aux minerais pour les sociétés occidentales, développement de raffineries au Rwanda, et investissements massifs conditionnés à la fin des hostilités.


Trois piliers… et une dépendance


Le projet repose sur trois axes. D'abord militaire avec cessez-le-feu, retrait des troupes rwandaises, désarmement des groupes armés,


Ensuite l'axe humanitaire, avec le retour des déplacés dans leurs foyers respectifs et l'aide d’urgence.


Enfin économique par l'exploitation “pacifiée” des ressources, avec en toile de fond la transformation du Rwanda en hub régional.


Le message est clair : pour profiter des richesses de la région, il faut d’abord arrêter les balles.


Mais certains dénoncent un “pacte colonial 2.0” : les Congolais seraient invités à désarmer leurs ennemis historiques (les FDLR), pendant que le Rwanda échapperait à toute sanction réelle.


Et les ressources, elles, seraient “protégées” par une force neutre… qui répondra à qui ?


Une paix sous conditions


La méfiance est palpable. À Kinshasa, le gouvernement exige des preuves concrètes de désengagement rwandais.


À Kigali, on parle d’opportunité historique, mais on continue à nier toute présence militaire en RDC.

« Ce n’est pas une nouvelle tentative, c’est une consolidation de la stratégie américaine dans la région. Le Rwanda est un partenaire-clé de Washington, à la fois pour la sécurité et pour les minerais stratégiques », résume Kabamba.


Et du côté des populations, la lassitude domine. Après la MONUC, la MONUSCO, la SADC, l’EAC… qui croit encore aux promesses d’un accord lointain signé dans les salons feutrés de Washington ?


Une signature à la Maison Blanche ?


Un sommet est déjà prévu mi-mai pour finaliser le texte. Si tout se passe comme prévu, la signature officielle pourrait avoir lieu en juin… à la Maison Blanche.


Un coup diplomatique majeur pour Trump en pleine quête d'influence. Un signal à ses soutiens : regardez, je ramène la paix… et les minerais !


Mais la vraie question demeure : qui tirera vraiment profit de cet accord ? Le peuple congolais, qui endure les violences ?


Ou les grandes entreprises américaines et leurs alliés régionaux, prêts à tout pour s’emparer des ressources d’un territoire à genoux ?


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