Guerre Russie-Ukraine: face à Poutine, Donald Trump menace
- Towanou Johannes
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Le président Donald Trump a lancé un avertissement solennel à la Russie : si aucun accord de paix n’est trouvé dans les 50 jours, les États-Unis appliqueront des droits de douane de 100 % sur tous les produits russes. Une mesure qui s’étendra également aux pays commerçant avec Moscou, renforçant ainsi une stratégie de « sanctions secondaires » qui cible les alliés commerciaux du Kremlin. Cette menace commerciale s’inscrit dans une nouvelle phase offensive de la diplomatie américaine. Trump cherche à forcer un règlement du conflit en Ukraine tout en resserrant l’étau économique autour de la Russie.
Une aide militaire massive pour Kyiv
Parallèlement, Trump a promis des « milliards de dollars » d’armements pour l’Ukraine, avec une livraison immédiate de systèmes de défense avancés, notamment des batteries de missiles Patriot.
Il s’agit de l’un des plus importants soutiens militaires jamais annoncés depuis le début du conflit.
L’administration américaine souhaite désormais que ses alliés de l’OTAN augmentent leurs budgets militaires à 5 % du PIB, sur dix ans, pour accompagner cette montée en puissance.
L’objectif affiché est clair : renforcer massivement la capacité de résistance ukrainienne si Moscou refuse de céder à la pression.
Vers un isolement économique total de la Russie
Les droits de douane de 100 % viseraient à rendre quasiment impossible l’accès du marché américain aux produits russes, déjà lourdement sanctionnés depuis 2022.
Cette mesure frapperait également les pays importateurs de pétrole russe, comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil, qui seraient confrontés à des surtaxes s’ils maintiennent leurs relations commerciales avec Moscou.
L’effet domino d’une telle politique pourrait redessiner les alliances économiques internationales et isoler davantage la Russie sur la scène mondiale.
La Russie minimise l’ultimatum de Washington
La Russie a minimisé l’ultimatum lancé par Donald Trump, qui prévoit des droits de douane de 100 % sur ses produits si aucun accord de paix n’est trouvé avec l’Ukraine dans un délai de 50 jours.
Des responsables russes, notamment le sénateur Konstantin Kosachev, ont qualifié cette menace de « vide de sens », estimant que les annonces de Trump relèvent davantage d’une stratégie de communication que d’une véritable ligne politique stable.
Sur les marchés, la réaction a été tout aussi mesurée : la monnaie russe, le rouble, s’est appréciée face au dollar, et la bourse de Moscou a progressé, les investisseurs interprétant ces déclarations comme peu susceptibles d’être mises en œuvre à court terme.
Un changement de posture chez Trump
Ce virage marque une rupture claire avec les précédentes prises de position de Donald Trump.
Le président américain avait longtemps affiché une forme de prudence vis-à-vis de l’implication américaine dans le conflit.
Cette fois, il adopte une ligne dure, assumant une stratégie de dissuasion par le choc : choc économique, choc militaire, choc diplomatique.
L’exécutif américain entend ainsi accélérer la fin du conflit par tous les moyens, quitte à assumer une escalade géopolitique majeure.
La course contre la montre est lancée
Les 50 jours accordés à la Russie pour engager un processus de paix représentent un compte à rebours clair.
Passé ce délai, le conflit pourrait entrer dans une nouvelle phase encore plus tendue, avec l’application concrète des droits de douane, le déploiement d’armements massifs, et une pression accrue sur les partenaires de Moscou.
Des voix s’élèvent pour appeler à la prudence face au risque d’enlisement ou d’élargissement du conflit.
Pour l’instant, Trump semble déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique de rapport de force.
Un bras de fer historique
La combinaison de sanctions économiques extrêmes et d’un soutien militaire intensif place le monde face à un moment charnière.
Si l’objectif affiché est la paix, les moyens utilisés redessinent profondément la posture américaine sur la scène internationale.
Ce bras de fer entre Washington et Moscou pourrait bien déterminer non seulement l’issue du conflit ukrainien, mais aussi l’équilibre des puissances dans les années à venir.
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