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Hausse des prix des carburants : menaces de faillite pour...

Face à la hausse permanente des prix des hydrocarbures à la pompe, les marchands se plaignent qu’aucune disposition n'a été prise pour prendre en compte ces augmentations dans la structure des prix.



Au cours de l’année 2024, le gouvernement camerounais a prévu de subventionner la consommation du pétrole lampant et du gaz domestique à hauteur de 63,6 milliards de FCFA, dans le but de permettre aux populations de continuer à avoir accès au pétrole lampant dans les stations-service à 350 Fcfa le litre et le gaz domestique à 6 500 Fcfa la bouteille de 12 kg.


Selon le ministre de l’Eau et de l’Énergie, 43,6 milliards de Fcfa iront à la subvention du gaz domestique (en 2022, elle était de 75 milliards de Fcfa), contre 20 milliards de Fcfa pour le soutien à la consommation du pétrole lampant. Ainsi s’exprimait Gaston Eloundou Essomba le 6 février 2024 à Yaoundé, la capitale camerounaise, au cours d’une communication gouvernementale organisée suite à la hausse de 15% des prix du super et du gasoil sur le territoire camerounais.


Des solutions dans lesquelles ne se retrouvent pas les marchands camerounais. Ces derniers broient du noir du fait des nombreuses augmentations des prix des produits pétroliers à la pompe. « Suite à la deuxième augmentation des prix des produits des hydrocarbures à la pompe en 2024 après celles de 2023, notre réaction ne peut être que celle des marchands affaiblis, fragilisés, car aucune disposition n'a été prise pour prendre en compte ces augmentations dans la structure des prix », déplore un marchand qui a requis l’anonymat.


« L’augmentation des prix de carburant en 2024, tout comme celles successives depuis 2006 à 2023, nous a plongés dans une situation de précarité financière, avec pour corollaire le risque de cessation de paiement car, obligés de puiser dans nos marges de bénéfices déjà très faibles pour supporter les surcoûts de carburant », a-t-il ajouté. Résultat des courses de cette situation, l’on assiste à des stations-service qui ferment les unes après les autres dans les grandes métropoles du pays.


Alors que les prix de l’essence et du gasoil s’envolent tous les ans à la pompe, les prix du gaz dans les différentes localités du Cameroun sont inchangés depuis 2015, y compris les marges ainsi que les différents postes de carburant relatifs aux banques dotations pour le transport de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Aussi, faut-il relever que la plupart de ces clients, notamment ceux exerçant dans des villes qui n’ont pas de dépôts SCDP, manifestent de plus en plus le découragement parce qu’ils sont obligés de parcourir des centaines de km pour s’approvisionner en gaz dans les dépôts afin d'assurer la distribution dans leurs localités respectives.


« Or, avec les différentes augmentations des prix de carburants, les charges deviennent plus importantes et il est difficile de réaliser des marges de bénéfices. Les prix homologués étant restés les mêmes. Il n’est pas surprenant que dans un avenir proche l'arrière-pays connaisse une pénurie si rien n’est fait », avertit cet autre marchand.


Les principales difficultés auxquelles sont confrontés ces marchands après les différentes hausses des prix « sont de deux ordres : les difficultés financières, il faut toujours s’endetter auprès des banques pour tenir, dans l’espoir que l’État prêtera une attention particulière à nos doléances (prise en compte de l'augmentation des prix de carburant dans la structure des prix du GPL tout au moins dans la même proportion).


Deuxièmement, le fléchissement du marché, car il est difficile de développer ou de promouvoir un produit dont près de 40 % des prospects vous déclarent fonctionner à perte dans les conditions actuelles d’offres commerciales », explique notre interlocuteur.


Les différentes augmentations de prix ont fait chuter notre marge de bénéfices de 10 à 5 %, fait baisser de 44 % la dotation en carburant pour le transport GPL des raffineries et de la SCDP vers les dépôts intérieurs, fait chuter de 39 % les dotations en carburant pour la livraison des villes.

Il est donc plus qu’urgent que l'État prenne en compte les doléances des marchands afin de sauver la vie de ces entreprises qui se meurent.


Avec Narcisse Oum

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