Le Rwanda tente d'envahir le...révélations explosives sur Paul Kagame

Paul Kagame / Président du Rwanda

C'est un nouveau front dont le continent aurait bien voulu se passer tant les crises se multiplient déjà. Les tensions entre le Burundi et le Rwanda atteignent un nouveau seuil critique. Dans une interview accordée à la BBC, le président burundais Évariste Ndayishimiye a lancé une mise en garde directe contre Kigali, affirmant que son pays riposterait militairement en cas d’attaque via la République démocratique du Congo (RDC).

Accusations d’une invasion rwandaise par le biais de groupes armés

Le chef de l’État burundais accuse ouvertement Kigali d’exploiter la situation chaotique à l’est de la RDC pour tenter d’étendre son influence et de déstabiliser le Burundi.

Evariste Ndayishimiye / Président du Burundi

Selon lui, le Rwanda utiliserait les groupes rebelles Red Tabara et M23 comme des instruments de déstabilisation.

« Nous savons que le Rwanda tente de nous envahir via le territoire de la RDC au motif des rebelles Red Tabara et du M23. Mais nous leur disons que si une attaque contre Bujumbura intervient via la ville d’Uvira, nous pouvons aussi attaquer Kigali depuis la ville de Kirundo. »

Cette déclaration, lourde de conséquences, marque un changement de ton majeur de la part du Burundi, qui s’affirme comme un acteur militaire prêt à défendre son territoire face aux manœuvres rwandaises.

Le Burundi se dit prêt à combattre

Face à ce qu’il qualifie de menace existentielle, Évariste Ndayishimiye a insisté sur la détermination du peuple burundais à ne pas subir le même sort que les Congolais victimes des violences dans l’est de la RDC.

« Les Burundais n’accepteront pas d’être tués comme le sont les Congolais. Les Burundais sont des combattants. »

Cette phrase traduit une volonté claire de ne pas rester passif face à ce que Bujumbura perçoit comme une ingérence rwandaise grandissante.

Un passif explosif entre Kigali et Bujumbura

Au-delà de la situation actuelle en RDC, le président burundais a rappelé un précédent historique qui nourrit les tensions entre les deux voisins.

« Il y a dix ans, le Rwanda a tenté d’orchestrer un coup d’État contre nous. Aujourd’hui, cette stratégie se répète avec leur implication dans la crise sécuritaire en RDC. »

Ces accusations résonnent dans un contexte où Kigali est déjà pointé du doigt par Kinshasa pour son soutien présumé aux rebelles du M23, qui poursuivent leur offensive dans l’est de la RDC.

Un risque d’embrasement régional ?

Les propos du président burundais illustrent une montée en puissance des tensions dans la région.

Si un conflit ouvert entre le Burundi et le Rwanda venait à éclater, cela ajouterait une nouvelle dimension à la crise qui secoue l’Afrique centrale.

Pour l’instant, Kigali n’a pas officiellement réagi à ces déclarations, mais la situation reste hautement inflammable.

La sous-région, déjà fragilisée par les conflits en RDC, pourrait basculer dans une escalade militaire aux conséquences imprévisibles.

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