Les femmes exigent désormais le domicile conjugal après le divorce au...
- Towanou Johannes
- Mar 11
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La question du droit au domicile conjugal après un divorce agite le débat.
Lors de la Semaine nationale de la femme tchadienne, un événement majeur pour la défense des droits des femmes dans le pays, les participantes ont formulé 15 recommandations essentielles.
Parmi celles-ci, une revendication majeure a émergé : l’attribution du domicile conjugal aux femmes en cas de divorce motivé.
Une demande portée par la réalité sociale
Cette exigence n’est pas anodine. De nombreuses femmes tchadiennes se retrouvent sans ressources ni logement après une séparation, souvent avec des enfants à charge.

La ministre de la Femme, Amina Priscille Longoh, a souligné l’urgence de cette situation en insistant sur les conséquences dramatiques de l’abandon des enfants par des pères irresponsables.
Au-delà de l’aspect matériel, la revendication repose aussi sur une réponse aux violences économiques et psychologiques que subissent de nombreuses femmes.
En effet, après un divorce, certaines sont contraintes de retourner vivre chez leurs familles ou de sombrer dans la précarité, faute d’un toit pour elles et leurs enfants.
Un problème de justice sociale
L’attribution du domicile conjugal aux femmes après un divorce repose sur une logique de justice sociale et de protection des plus vulnérables.
Cette mesure pourrait permettre d’assurer une stabilité pour les enfants, souvent les premières victimes des conflits familiaux.
Aujourd’hui, au Tchad, les décisions judiciaires concernant le partage des biens après un divorce sont souvent défavorables aux femmes, en raison de coutumes patriarcales profondément ancrées.
L’enjeu est donc de faire évoluer la législation afin de protéger les droits des femmes et des enfants, en leur garantissant un minimum de sécurité après la rupture d’un mariage.
Une volonté politique à concrétiser
L’initiative portée par les femmes tchadiennes bénéficie du soutien de plusieurs acteurs institutionnels et organisations de défense des droits des femmes.
Mais elle s'est déjà heurté au tollé sur les réseaux sociaux notamment. Le gouvernement tchadien a d'ailleurs dû communiquer pour situer sa position face au débat.

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