"les femmes maquillées n'iront pas au paradis" : la phrase qui embrase la toile
- Towanou Johannes
- 21 minutes ago
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Une vive polémique secoue actuellement l’espace religieux en Afrique de l’Ouest.
En cause, des propos tenus par l’évangéliste ghanéen Papa Shee, lors d’une interview accordée à une radio locale, dans laquelle il affirme que « le maquillage ferme les portes du paradis ».
Une sortie médiatique qui a immédiatement déclenché une avalanche de réactions, au Ghana comme dans plusieurs pays voisins.
Une déclaration sans détour
Face au micro, Papa Shee n’a laissé place à aucune ambiguïté.

Selon lui, de nombreuses personnes, en particulier celles qui se maquillent, seraient exclues du salut éternel.
L’évangéliste estime que cette réalité spirituelle est largement méconnue des fidèles, qui, sans le savoir, adopteraient des comportements contraires à la volonté divine.
Se présentant comme un messager investi d’une mission divine, Papa Shee affirme avoir été choisi pour « ouvrir les yeux » des populations.
Il évoque des pratiques quotidiennes qu’il qualifie « d’erreurs stupides », mais aux conséquences graves sur le plan spirituel, insistant sur la nécessité d’un retour strict à ce qu’il considère comme les exigences bibliques.
Une vague d’indignation sur les réseaux
Les propos de l’homme de Dieu n’ont pas tardé à enflammer les réseaux sociaux.
De nombreux internautes, leaders d’opinion et acteurs de la société civile dénoncent des déclarations jugées excessives, stigmatisantes et parfois misogynes.
Pour eux, le maquillage relève avant tout du choix personnel, de la culture et de l’expression individuelle, et ne saurait être érigé en critère d’accès au paradis.
Certains critiques estiment également que ce type de discours contribue à renforcer des pressions sociales inutiles.
Ceci, en particulier sur les femmes, déjà fortement exposées aux jugements moraux dans certains milieux religieux.
Des soutiens au nom de la foi
À l’inverse, une frange de fidèles et de sympathisants soutient ouvertement Papa Shee.
Pour eux, l’évangéliste ne ferait que transmettre un message de repentance conforme à sa lecture des Écritures.
Ils défendent son droit à prêcher librement sa compréhension de la foi chrétienne, même si celle-ci dérange ou divise.
Ces partisans estiment que le message, aussi radical soit-il, vise avant tout à provoquer une prise de conscience spirituelle et un retour à une vie jugée plus conforme aux valeurs bibliques.
Une controverse révélatrice
Au-delà du cas Papa Shee, cette polémique met une nouvelle fois en lumière les tensions persistantes entre interprétations religieuses strictes et évolutions socioculturelles en Afrique.
Elle relance surtout un débat sensible : jusqu’où peut aller le discours religieux sans basculer dans la stigmatisation, et où commence la liberté individuelle face aux prescriptions spirituelles ?
Une question qui, visiblement, est loin d’avoir trouvé une réponse consensuelle.





