Mali: Abdoulaye Diop s'en prend à la Cedeao

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, a affirmé de manière catégorique que la décision de son pays de se retirer de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est "irréversible". Cette déclaration a été faite lors d’un panel sur l’Alliance des États du Sahel (AES) à Bamako.

"On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ? On aurait dû éviter d’arriver à ce point de rupture," a déclaré le ministre Diop, soulignant l’échec des tentatives antérieures de dialogue avec la CEDEAO.

Le ministre a également profité de cette tribune pour aborder la souveraineté du Mali et l’engagement envers l’AES. "Nous ne prenons pas nos instructions à Paris, à Londres ou ailleurs," a-t-il martelé, illustrant la volonté du Mali de ne plus se soumettre aux influences étrangères.

"L’AES est plus développée sur le terrain que sur le papier. Les contours de cette confédération sont définis au moment où je vous parle," a-t-il ajouté, mettant en avant les avancées concrètes de cette nouvelle alliance régionale.

La déclaration de Diop, citée par plusieurs médias locaux, marque une volonté cruciale dans la politique étrangère du Mali, signalant une redéfinition de ses alliances et de ses priorités géopolitiques.

Le désengagement de la CEDEAO, jugé nécessaire par les autorités maliennes, reflète une volonté d’autonomie accrue et de coopération renforcée avec les voisins sahéliens dans un contexte de défis sécuritaires et économiques.