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Mali: les vérités cachées de Goïta sur la France : "j'ai pleuré..."

Assimi Goïta / Président de Transition
Assimi Goïta / Président de Transition


Dans un discours aussi bouleversant que dérangeant, le Président Assimi Goïta lève le voile sur les dessous de l’intervention française au Mali. Entre traumatismes de guerre, récits de manipulation et soupçons de trahison, il livre une vérité personnelle, mais aussi partiale, sur une guerre qui a broyé bien plus que des vies.


« J’ai été au front avec eux… et j’ai tout vu »


« Moi, j’ai été au front avec eux. J’ai mangé avec eux, j’ai patrouillé avec eux, j’ai écouté leur radio. »


Assimi Goïta s’affiche comme un homme de terrain, témoin direct de la guerre contre le terrorisme dans le Nord du Mali.


Il s’oppose à ceux qui idéalisent encore la coopération militaire française.


Mais s’il parle avec émotion, il parle aussi avec un regard marqué par la souffrance, ce qui peut biaiser certaines de ses accusations.


« On tombait devant, eux restaient derrière » : une stratégie ou un abandon ?


« Les Français nous mettaient devant. Et quand on se faisait tirer dessus, ils répondaient : “C’est ça la guerre hein !” »


Goïta dénonce une guerre à double vitesse, où les soldats maliens servaient, selon lui, de chair à canon.


Une accusation grave… mais qui mériterait d’être étayée par des faits plus concrets que le simple souvenir personnel.


Le jour de Kidal : un tournant de colère et de frustration


Le passage le plus marquant de son récit :

« Kidal allait tomber. Et un lieutenant-colonel français nous interdit d’y entrer. Quand on a tenté d’avancer, on nous a menacé de mort. Ce jour-là, j’ai pleuré comme un bébé. »


Ici, Goïta raconte son impuissance. Une humiliation. Mais aussi un point de rupture.


Toutefois, il faut se demander : pourquoi les autorités maliennes de l’époque ont-elles accepté ce diktat français ? L’indignation ne devrait-elle pas aussi se tourner vers l’intérieur ?


Les ravitaillements aux rebelles : acte de trahison ou stratégie ambiguë ?


« Le lendemain, les Français ravitaillaient les rebelles devant nous. Huit pick-up donnés. Ils nous ont dit que c’était pour la paix entre l’Azawad et le Mali. »


Ce passage soulève une question fondamentale : la France a-t-elle agi seule, ou en coordination avec les autorités maliennes de l’époque ?


Car si la France a trahi, qui a autorisé ces "livraisons pour la paix" ? La ligne entre diplomatie et duplicité est floue.


Arrêté, livré, trahi : le récit d’un homme abandonné par tous


« Ils avaient donné notre position. On a été arrêtés. À la radio, j’entendais “mission réussie”. Je me suis mis à rire, pensant mourir pour mon pays. »


Goïta dépeint une scène poignante. Mais aussi dérangeante. Si ses accusations sont vraies, c’est un scandale diplomatique de grande ampleur.


Mais l’absence de preuve publique ou d’enquête laisse une zone d’ombre. Son témoignage suscite l’émotion, mais soulève aussi des doutes légitimes sur l’ensemble des responsabilités.


La main lourde des officiers français dans les coulisses


« Chaque jour, les généraux français appelaient sans cesse. Leur implication était énorme. »


Une remarque qui en dit long sur l’emprise étrangère dans les choix militaires maliens à l’époque.


Mais elle rappelle aussi une faiblesse structurelle de l’État malien : sa dépendance extérieure, entretenue pendant des années par des régimes qui n’ont jamais réellement préparé leur autonomie.


Commando formé, président forgé : entre patriotisme et stratégie de communication


« Je suis un commando hyper formé. Je connais le Nord comme ma poche. Le Mali est ma priorité. »


Assimi Goïta joue la carte du soldat d’élite devenu président par devoir. Son image de chef de guerre est soignée.


Mais cette rhétorique martialo-patriotique n’est pas sans rappeler d’autres leaders militaires africains qui, une fois au pouvoir, ont parfois reproduit les erreurs des politiciens qu’ils dénonçaient.


Bombarder ? Pas sur des villages avec femmes et enfants


« Les djihadistes utilisent les femmes et les enfants comme boucliers. On ne peut pas bombarder à l’aveugle. »


Une vérité militaire incontestable. Mais aussi une justification utilisée parfois pour expliquer une absence d’actions décisives.


La prudence est nécessaire, certes. Mais le peuple attend des résultats visibles dans la lutte contre les groupes armés.


Un dernier mot : entre promesse et avertissement


« Nous sommes des libérateurs. Celui qui ne comprend pas, qu’il vienne au front. »


Assimi Goïta termine sur une note de défi. Il ne veut pas être vu comme un politicien.


Mais son langage est désormais celui d’un chef d’État, qui doit gérer les attentes, la réalité sécuritaire, et les limites de ses propres engagements.


Conclusion : entre vérité brute et récit politique


Le témoignage d’Assimi Goïta est fort, émouvant, mais il est aussi une construction politique.


Il dévoile une part sombre de l’intervention française, sans toutefois ouvrir la porte à une autocritique du système militaire malien.


Ce récit servira sans doute à renforcer l’adhésion populaire, mais il devrait aussi inciter à une vraie réflexion sur la souveraineté, la communication militaire… et les responsabilités partagées.


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