Selon une ordonnance signée ce lundi 22 juillet par le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l’État, le général de brigade Abdourahamane Tiani, la journée du 26 juillet est désormais instituée comme fête légale au Niger.
Cette décision vise à « commémorer, chaque année, les actions hautement patriotiques du peuple nigérien pour l'affirmation de sa souveraineté et de son indépendance ».
Le 26 juillet marque l’anniversaire du coup d’État militaire qui a renversé le régime de Mohamed Bazoum, établissant ainsi le CNSP au pouvoir.
Pour célébrer cet événement, une célébration XXL est prévue, avec des activités culturelles et artistiques qui auront lieu ce vendredi pour le premier anniversaire de ce jour historique.
Une tentative de légitimation pour le Général Tiani
L’instauration de cette nouvelle fête nationale par le Général Abdourahamane Tiani et le CNSP revêt plusieurs significations importantes pour le régime actuel.
D'abord, cette décision est une tentative claire de légitimer le coup d’État et le nouveau pouvoir en place.
En consacrant une journée à la commémoration des événements du 26 juillet, le CNSP cherche à ancrer son action dans l’histoire nationale et à se présenter comme le défenseur de la souveraineté et de l’indépendance du Niger.
Ensuite, la célébration prévue avec des activités culturelles et artistiques vise à mobiliser et à unir la population autour du nouveau régime.
En mettant l'accent sur les « actions hautement patriotiques du peuple nigérien », le CNSP cherche à renforcer son image de protecteur des intérêts nationaux et à obtenir un soutien populaire plus large.
Cependant, cette célébration pourrait également être perçue comme une provocation par les partisans de l’ancien président Mohamed Bazoum, qui pourraient y voir une glorification d'un coup d’État contesté.
Enfin, en instituant une nouvelle fête nationale, le Général Tiani et le CNSP cherchent à s'inscrire dans la durée et à consolider leur pouvoir. Cette démarche montre une volonté de structurer leur régime autour de symboles forts et de donner une légitimité historique à leur prise de pouvoir.
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