Dans la matinée du vendredi 4 juillet 2025, aux environs de 5h50, deux positions avancées des forces armées nigériennes, situées à Bouloundjounga et Samira, dans le département de Gothèye (région de Tillabéri), ont été la cible d’une attaque coordonnée menée par plusieurs centaines de djihadistes présumés. Ces assauts simultanés ont entraîné la mort de dix soldats nigériens et fait quinze blessés, dont neuf ont été évacués pour bénéficier d’une prise en charge médicale plus adaptée.
Une riposte ferme des forces nigériennes
Malgré les pertes subies, les forces de défense et de sécurité ont opposé une riposte énergique et bien coordonnée.
Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Modi, a précisé dans un communiqué officiel que 41 assaillants ont été neutralisés.
En outre, dix motos ont été récupérées et une dizaine d'autres détruites.
Le général Modi a ajouté que des renforts militaires ont été déployés dans la zone, et qu’une opération aéro-terrestre de ratissage est en cours pour traquer les responsables de l’attaque.
Une région sous pression djihadiste constante
Le département de Gothèye, situé dans la région de Tillabéri, fait partie de la zone dite des « trois frontières », à cheval entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Ce territoire reste l’un des foyers majeurs des violences djihadistes au Sahel, où opèrent des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique.
Les civils comme les militaires y sont régulièrement pris pour cible. Le 20 juin dernier, 71 civils ont été tués lors d’un prêche religieux à Manda, dans le département voisin de Téra.
Et le 9 mai, huit employés de la mine d’or de Samira ont perdu la vie lorsqu’un engin artisanal a explosé sous leur véhicule.
Un contexte de tensions persistante
Depuis plus d’une décennie, le Niger est confronté à des violences djihadistes récurrentes, notamment dans sa partie ouest et sud-est.
Ces attaques se poursuivent malgré la mise en place d’un régime militaire à la suite du renversement de l’ancien président Mohamed Bazoum, et malgré les efforts de sécurisation renforcés dans les zones sensibles.
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