Niger : déroute sécuritaire après l'assaut meurtrier de Garbougna
- Charbel KPEHOUNTON
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La spirale de violence qui ravage l’ouest du Niger a franchi un nouveau cap ce mercredi 19 novembre 2025.
En début d’après-midi, des combattants de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) ont lancé une attaque d’une rare intensité.
Ceci, contre la position de la Gendarmerie nationale à Garbougna, localité stratégique située sur l’axe Téra-Niamey, dans la région de Tillabéri.
Une opération complexe et parfaitement coordonnée
Les premiers éléments issus du ratissage initial décrivent un assaut méthodiquement organisé, combinant tirs nourris, engins explosifs improvisés et manœuvres de contournement.
Pris sous le feu, les gendarmes n’ont eu que peu de temps pour organiser une riposte efficace.
Le poste a été submergé après plusieurs minutes d’échanges violents.
Selon le bilan provisoire communiqué par les forces de sécurité, 17 soldats ont été tués, parmi lesquels le chef de mission, un capitaine.
Les autorités signalent également 34 blessés graves, évacués vers Niamey pour des soins d’urgence, ainsi que plusieurs éléments toujours portés disparus.
Du matériel saisi et des véhicules détruits
Les dégâts matériels sont lourds. Plusieurs véhicules ont été détruits ou emportés au cours de l’attaque.
Les assaillants ont également réussi à s’emparer d’armement et d’équipements militaires avant de se retirer.
Un retrait rapide, qui laisse penser à une opération planifiée, ciblée et destinée à affaiblir durablement les capacités locales de la Gendarmerie.
Une région toujours sous pression
Située dans le triangle instable Téra, Tillabéri, frontière malienne, Garbougna se trouve au cœur d’une zone où les groupes armés multiplient les offensives depuis plusieurs mois.
Cette nouvelle attaque témoigne de la montée en puissance opérationnelle de l’EIGS.
Tout ceci, malgré les opérations menées par les forces nigériennes et les patrouilles conjointes annoncées avec les pays de l’AES.
Un nouveau choc pour des forces déjà éprouvées
Cette embuscade meurtrière s’ajoute à une série de coups portés aux forces de défense depuis le début de l’année.
Les pertes humaines répétées, la capture d’équipements et la fréquence des attaques créent une pression croissante sur les unités déployées dans la région.
Ces dernières opèrent souvent dans un environnement hostile et difficile d’accès.
Alors que les opérations de ratissage se poursuivent autour de Garbougna pour retrouver les militaires disparus et récupérer le matériel saisi, cette attaque relance les questions sur la capacité du régime militaire à enrayer la progression des groupes armés dans l’ouest du pays.





