C'est un nouveau coup dur pour l'armée régulière. Le village de Djiguibombo, dans la région de Bandiagara au Mali, a été le théâtre d’une effroyable attaque lundi en fin d’après-midi.
En pleine célébration d’un mariage, le groupe jihadiste Katiba Macina, affilié à al-Qaïda, a semé la terreur, laissant derrière lui un bilan provisoire de 21 morts.
Vers 17 heures, les assaillants ont investi le village, transformant une cérémonie de joie en une scène de cauchemar.
Pendant trois heures, la violence s’est déchaînée : des corps criblés de balles, certains égorgés, et de nombreuses personnes portées disparues.
Selon des sources locales, les dégâts sont immenses : habitations et greniers incendiés, bétail volé, et le centre de santé détruit.
Non loin de là, à Sokorokanda, une attaque similaire a coûté la vie à deux autres personnes. La région, déjà éprouvée par des violences récurrentes, semble à la merci de la Katiba Macina.
Cette période, marquée par le début de la saison des pluies, voit souvent une recrudescence des attaques contre des villages majoritairement habités par des Dogons, qui refusent de se soumettre aux jihadistes.
Malgré la présence militaire à Bandiagara, située à seulement 20 kilomètres, aucune intervention n’a été rapportée.
Les autorités militaires restent silencieuses, laissant les habitants dans un sentiment d’abandon total.
L’association Ginna Dogon appelle à une révision urgente de la stratégie sécuritaire, soulignant l’incapacité des forces actuelles à protéger les populations locales.
Les souvenirs du massacre de Diallassagou sont encore vifs. En mai dernier, 19 villageois y ont été tués dans leurs champs.
Aujourd’hui, le spectre de la violence plane toujours, rappelant que la paix reste un mirage dans cette région tourmentée du Mali.
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