Ousmane Sonko vise ouvertement les ministres corrompus du régime

Le premier ministre sénégalais Ousmane Sokol

Le 8 novembre 2025, l’esplanade du stade Léopold Sédar Senghor a vibré au rythme d’une mobilisation spectaculaire autour du Premier ministre sénégalais et président du Pastef, Ousmane Sonko.

Devant des milliers de partisans venus de tout le pays, il a livré un discours puissant, sans filtre, mêlant reconnaissance, fermeté et appel à la responsabilité. L’événement, qualifié de « Téra Meeting », a rassemblé une foule impressionnante, symbole d’un mouvement toujours plus enraciné dans le cœur du peuple.

Hommage aux piliers du Sénégal

Avant d’aborder les sujets brûlants de l’heure, Ousmane Sonko a salué le Moddap, les chefs religieux et les femmes du bois sacré, véritables gardiennes des valeurs et traditions sénégalaises.

Un hommage fort, qui traduit la volonté du leader du Pastef de gouverner en harmonie avec l’âme spirituelle et culturelle du pays.

Un État sous le signe de la rigueur et de la transparence

Sonko a rappelé que le pouvoir exercé aujourd’hui par le Pastef demeure fidèle à sa devise « Ci DEUG ak DEUGG », c’est-à-dire « dans la vérité et la droiture ».

À travers la Vision Sénégal 2050 et le Plan de redressement national, il a réaffirmé l’objectif ambitieux de mobiliser 6000 milliards de francs CFA en trois ans pour combler les déficits hérités du régime de Macky Sall.

Le Premier ministre a promis que cette refondation se fera dans la transparence la plus totale :

« Les fonds politiques et secrets, la gestion extra-budgétaire, c’est terminé. »

Réplique cinglante à Abdourahmane Diouf et mise en garde aux "faux alliés"

Le moment le plus marquant de son discours a été sa réponse frontale au ministre Abdourahmane Diouf, ainsi qu’à certains membres de la majorité qu’il accuse d’opportunisme et de duplicité. Devant une foule en ébullition, Ousmane Sonko a lancé :

« Ceux-là qui appellent au pardon, sont ceux qui nous combattaient hier et qui aujourd’hui sont avec nous au pouvoir. Ils tentent d’isoler le président Bassirou Diomaye Faye, lui disant que je suis violent. Ils ne sont pas méritants d’un poste chez nous. Ce ne sont pas des alliés sincères, ni loyaux. Un allié loyal ne chercherait pas à me séparer de Diomaye. Ils ne sont pas bons pour un pays, un gouvernement. Ils seront écartés de ce gouvernement. »

Cette tirade, d’une rare intensité, a électrisé la foule et mis en lumière les tensions internes qui traversent la majorité.

Ousmane Sonko n’a pas hésité à citer des cas précis de mauvaise gestion :

« Un des ministres a été épinglé par un rapport de l’IGE, on parle de 2 milliards de FCFA et quelques. Je l’ai dit au président de la République. L’autre, on lui a confié un ministère de l’Enseignement supérieur et on s’est rendu compte qu’il y avait surfacturation sur certains marchés. On l’a écarté et placé dans un autre ministère en attendant de faire l’audit. »

Sonko et Diomaye, un duo indissociable

Alors que certains observateurs spéculaient sur d’éventuelles tensions au sommet de l’État, Ousmane Sonko a tenu à clarifier les choses une bonne fois pour toutes :

« Les destructeurs veulent des tensions et une séparation entre Bassirou Diomaye Faye et moi. Une dissension ne viendra pas de moi; la dissension, je le pense, ne viendra pas de lui non plus. Nous avons cheminé depuis toujours avec nos divergences d’opinions sur certaines choses. Je l’ai dit quand je le choisissais comme candidat, il l’a dit quand il faisait de moi Premier ministre. »

Par cette déclaration, le Premier ministre a coupé court à toutes les rumeurs, réaffirmant une complicité bâtie sur la confiance, le respect mutuel et la convergence d’objectifs pour le Sénégal.

Le Pastef, colonne vertébrale de la révolution citoyenne

Fidèle à ses principes, Sonko a rappelé que le Pastef n’est pas un simple parti, mais un mouvement de transformation nationale fondé sur la vérité, la justice et l’éveil des consciences.

Il a également promis que les auteurs de détournements seront sanctionnés sans exception, mais dans le respect d’une justice équitable, loin de tout esprit de vengeance.

Un cap clair pour un Sénégal nouveau

En conclusion, Ousmane Sonko a réaffirmé sa vision d’un État souverain et moralement reconstruit :

« Le Sénégal est gouverné avec les mêmes valeurs que celles qui ont porté le Pastef dans l’opposition : vérité, justice et transparence. La révolution est en marche, pour le Sénégal et pour les Sénégalais. »

Dans un contexte de recomposition politique, ce discours à la fois frontal et rassembleur sonne comme un avertissement.

Ousmane Sonko ne tolérera ni la trahison ni la compromission.

Sa détermination est claire, purifier, redresser et unir le Sénégal autour d’un idéal de justice et de dignité.