Les relations sont exécrables entre la République Démocratique du Congo et le Kenya. En cause, la surprenante annonce depuis le sol kenyan, de la naissance de l’Alliance fleuve Congo, un mouvement politico-militaire.
Porté par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, le Commission Electorale Nationale Indépendante Congolaise, ce mouvement regroupe plusieurs entités dont le M23, qui regroupes des rebelles congolais hostiles au régime de Kinshasa et qui sont régulièrement accusés de tueries dans le pays.
Musalia Mudavadi, ministre Kenyan des Affaires étrangères, a tenu à dégager la responsabilité de son pays, dans un communiqué : « le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de nuire à la paix et la sécurité de la République démocratique du Congo, pays ami ».
Une annonce dans le but d’entamer la désescalade car les autorités congolaises avaient jugé et condamné cette initiative antipatriotique portée par Corneille Nangaa. L’ambassadeur Kenyan fut convoqué dans la foulée et celui congolais à Nairobi rappelé, de même que celui en poste auprès de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC).
Pour rappel, Corneille Nangaa avait fait cette sortie le vendredi 15 décembre sur le sol Kenyan, ajoutant que ce mouvement a pour mission de « sauver la RDC et d'y garantir le retour de la paix ».
Les autorités kenyanes au plus haut niveau avaient tenté de désamorcer la crise, William Ruto, Président du Kenya indiquant : « nous n'arrêtons pas des gens qui ont fait une déclaration, nous arrêtons des criminels ».
Des propos qui n’ont pas empêché le pays d’ouvrir une enquête afin de déterminer l’identité des auteurs du communiqué ainsi que la teneur de leurs déclarations eu égard à la liberté d’expression telle que garantie par la constitution kenyane.
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