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Rd Congo/levée d'immunité: l'étau se resserre autour de Joseph Kabila

Joseph Kabila Kabange / Président Honoraire de la Rd Congo
Joseph Kabila Kabange / Président Honoraire de la Rd Congo


Le spectre d’un séisme politique plane sur Kinshasa. Depuis plusieurs semaines, l’ancien président Joseph Kabila est dans l’œil du cyclone. Ce jeudi 15 mai 2025, le Sénat congolais s’est réuni à huis clos pour statuer sur une éventuelle levée de son immunité parlementaire, en réponse à de lourdes accusations portées contre lui. Mais face à la gravité des enjeux, une commission spéciale a été désignée pour approfondir le dossier, avec un délai de 72 heures pour trancher.


Des accusations explosives


Tout a commencé par un voyage controversé. En avril dernier, Joseph Kabila annonce son retour au pays, mais choisit de passer par la partie orientale de la RDC.


Rapidement, les autorités congolaises accusent l’ancien chef de l’État de s’être rendu au Rwanda et dans des zones contrôlées par le mouvement rebelle M23, soutenu par Kigali.


Un acte jugé inacceptable par Kinshasa, qui y voit une violation flagrante de la loi sur le statut des anciens présidents.


L’article 5 de cette loi impose à ces derniers une obligation de réserve, de loyauté et de patriotisme.


Le gouvernement estime que Kabila a outrepassé ses prérogatives en prenant de telles initiatives sans consultation des institutions de l’État.


« En sa qualité d’ancien Chef de l’État, il ne devait pas se rendre, à l’insu des institutions, au Rwanda et dans les zones occupées par les agresseurs », a rappelé Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur, dans une lettre au procureur général de la Cour constitutionnelle.


Saisies, suspensions et tensions


La riposte du pouvoir ne s’est pas fait attendre. Dès la confirmation de sa présence à Goma par les médias, la justice a enclenché des poursuites contre Kabila, ordonnant la saisie de ses biens immobiliers pour « participation directe à l’agression » menée par le M23.


Dans la foulée, toutes les activités du PPRD, son parti, ont été suspendues sur l’ensemble du territoire national.


Des perquisitions ont été menées dans plusieurs résidences de la famille Kabila, notamment à Kinshasa et à la ferme de Kundelungu, dans le Haut-Katanga.


Pour le PPRD, cette série d’actions judiciaires et sécuritaires est ni plus ni moins qu’une chasse à l’homme politique.


« C’est une persécution motivée par une rumeur », a déclaré Ferdinand Kambere, secrétaire général adjoint du parti, dénonçant « des décisions arbitraires » qui ne reposeraient sur aucune preuve concrète.


Le Sénat sous pression


Dans ce climat délétère, le Sénat a choisi la prudence.


Réuni pour examiner le réquisitoire de la justice, il a préféré éviter un vote précipité.


Une commission spéciale a donc été mise en place pour analyser la recevabilité de la demande de levée d’immunité.


Mais déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer une procédure irrégulière. Des sénateurs proches de l’ancien président rappellent que l’article 224 du règlement intérieur impose une décision en Congrès – une session commune des deux chambres – pour un tel acte.


D’autres, au contraire, réclament que la vérité soit établie et que la justice suive son cours, quel que soit le statut de l’accusé.


Un enjeu institutionnel majeur


Au-delà de la personne de Joseph Kabila, c’est l’équilibre démocratique et institutionnel de la RDC qui est en jeu.


Ce bras de fer inédit entre l’exécutif, le judiciaire et le Sénat pourrait faire jurisprudence.


L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a d’ailleurs alerté sur « toute tentative de manipulation des institutions » et appelé au respect scrupuleux de la loi.


Dans le même temps, des ONG anticorruption, comme Afrewatch, pointent du doigt les échecs passés du régime Kabila, notamment dans la gestion opaque des grands projets d’infrastructure comme la convention Sicomines.


Vers un tournant historique ?


Les 72 heures à venir seront cruciales. La commission spéciale du Sénat devra déterminer si les poursuites contre Kabila peuvent se poursuivre.


Une levée de son immunité parlementaire ouvrirait la voie à une procédure judiciaire historique contre un ancien président en fonction de sénateur à vie.


La RDC est-elle prête à affronter ce précédent ? Ou assistera-t-on à un compromis politique destiné à préserver une stabilité fragile ?


Une chose est sûre : l’affaire Kabila pourrait bien redessiner les contours du pouvoir congolais.


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