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Tidjane Thiam assène : "il faudra rendre la CAN gagnée en 2024 car..."

Tidjane Thiam  / Président du PDCI-RDA
Tidjane Thiam / Président du PDCI-RDA

Radié des listes électorales, l’ancien banquier et chef du PDCI dénonce une décision politique.


L’opposition crie au verrouillage démocratique à quelques mois d’une présidentielle très attendue.


Le rêve présidentiel de Tidjane Thiam vient de se heurter à la réalité implacable de la justice ivoirienne.


Le 22 avril 2025, l’ancien patron du Crédit Suisse et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a été radié des listes électorales, en vertu d’un article oublié du code de la nationalité de 1961.


Une décision sans appel, qui l’exclut de facto de l’élection présidentielle d’octobre, où il faisait figure de favori.


Dans sa première prise de parole après ce choc judiciaire, accordée au Monde Afrique, l’homme de 62 ans reste calme, mais ferme.

« Je vais continuer le combat. »

Depuis Paris, où il réside temporairement, Tidjane Thiam ne cache ni sa détermination, ni sa conviction que cette radiation est une décision purement politique.


Une procédure jugée suspecte dès le départ


Dès les premières lignes de l’entretien, il pointe du doigt le rôle du pouvoir dans cette affaire.

« Ce sont des militants du RHDP qui ont déclenché la procédure. La juge en charge, c’est la même qui avait interdit notre congrès en décembre 2023. J’avais compris que le verdict était écrit d’avance. »


Le motif invoqué par la justice ? Thiam aurait perdu sa nationalité ivoirienne en acquérant la nationalité française, en application d’un article méconnu, voire oublié, du code de la nationalité.


Une interprétation juridique que le principal concerné qualifie d’absurde.

« 99,9 % des Ivoiriens, y compris moi, ignoraient cette disposition. Elle n’a été appliquée qu’une seule fois en 60 ans. »


Plus grave encore selon lui : si cette loi était rigoureusement appliquée, des milliers de cadres, de juges et même de sportifs ivoiriens seraient aujourd’hui dans l’illégalité.

« Il faudrait annuler des décisions judiciaires, démettre des hauts magistrats… et même rendre la CAN 2024 ! La moitié de l’équipe nationale est dans la même situation que moi. »


La peur d’un second tour contre Thiam ?


Ce qui aurait pu sembler anecdotique prend en réalité une dimension éminemment politique.


Les sondages internes du PDCI, que Thiam évoque sans en publier les détails, le placeraient en tête face au président sortant Alassane Ouattara dans l’hypothèse d’un second tour.

« J’ai été élu président du PDCI à 86 %, et investi candidat par 99,5 % des militants. Cette dynamique, il fallait la briser. C’est exactement ce qu’a permis cette procédure. »


Pour de nombreux observateurs, Tidjane Thiam représentait la plus sérieuse menace électorale pour le RHDP.


Son profil international, son image d’homme intègre et compétent, et surtout son retour triomphal à la tête du PDCI avaient créé un réel espoir de renouveau chez de nombreux électeurs.


Le PDCI à un tournant historique


Ce parti, fondé par Félix Houphouët-Boigny, père de l’indépendance, et longtemps au pouvoir, est depuis plusieurs années en quête d’un second souffle.


L’arrivée de Thiam à sa tête en 2023, après des années passées dans la finance internationale, a été perçue comme une tentative sérieuse de restructuration et de reconquête.


Mais cette exclusion brutale de la course présidentielle fragilise non seulement son leader, mais aussi toute l’opposition ivoirienne.


Cette dernière voit dans cet épisode un verrouillage progressif du jeu démocratique.

« Ce combat dépasse ma personne. C’est le droit des Ivoiriens à choisir librement leur président qui est en jeu », martèle Thiam.

Et maintenant ?


S’il n’a plus de recours judiciaire, Tidjane Thiam entend rester actif.


Il envisage d’utiliser toutes les voies possibles pour faire entendre sa voix : mobilisation de ses militants, plaidoyers internationaux, renforcement des alliances avec d'autres forces d’opposition.

« Je suis Ivoirien, je le reste, et je ne me tairai pas. »


Ce nouvel épisode marque un tournant dans la vie politique ivoirienne.


À six mois du scrutin, l’absence de Thiam risque de changer radicalement les équilibres.


Reste à savoir si cette mise à l’écart provoquera résignation, colère populaire ou recomposition inattendue de l’opposition.

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