Une influenceuse passe aux aveux après la diffusion de sextape

Tabitha Malisawa / Influenceuse congolaise

La jeune influenceuse congolaise Tabitha Malisawa, star montante de TikTok, a présenté ses excuses publiques après la diffusion de vidéos compromettantes qui ont vivement secoué sa communauté.

Une affaire qui dépasse le simple bad buzz pour interroger plus largement les dérives de la quête d’attention sur les réseaux sociaux.

Dans un message empreint de sincérité, Tabitha s’est adressée à ses abonnés avec humilité :

« Bonsoir à tous,Ce qui s'est passé aujourd'hui, je le regrette profondément.J'ai montré une mauvaise image de moi, et j'ai aussi réagi avec légèreté, comme si tout ça n'était rien. Je ne suis pas là pour me justifier, mais pour vous demander pardon avec humilité. Je reconnais avoir choqué certains d'entre vous, peut-être même beaucoup plus que je ne le pensais. Je vous parle comme à ma famille, à mes grands frères, grandes sœurs, parents...Ce genre de chose ne se reproduira plus. Je vous le promets. »

Une ascension rapide freinée par un faux pas

Tabitha Malisawa s'était imposée comme l’un des nouveaux visages de la scène numérique congolaise, cumulant des milliers d’abonnés.

Mais l’épisode récent a jeté une ombre sur cette trajectoire. La diffusion de vidéos à caractère personnel, suivie d’une réaction initialement jugée désinvolte, a provoqué une onde de choc.

Beaucoup d’abonnés, entre incompréhension et colère, ont pointé du doigt un comportement jugé irresponsable.

La “mutakalisation” : quand le buzz devient un piège

Le phénomène n’est pas nouveau. En RDC, un mot est apparu pour désigner ce type de dérive : la “mutakalisation”.

Ce terme emprunté à l’argot numérique décrit des comportements volontairement provocants ou suggestifs, souvent utilisés pour créer le buzz.

Dans un écosystème où la visibilité est la monnaie dominante, certains créateurs de contenu sont tentés d’aller toujours plus loin pour rester dans la lumière.

Mais cette stratégie, si elle attire des vues, peut aussi provoquer des dommages durables à l’image et à la réputation.

Une rare démarche d’humilité

Ce qui distingue Tabitha dans cette affaire, c’est sa décision de ne pas fuir ni nier l’évidence.

Elle a choisi de reconnaître ses torts, de mesurer l’impact de ses actes et de demander pardon.

Dans un univers souvent marqué par le cynisme ou la provocation, ce geste n’est pas banal.

Il reste cependant à voir si cette prise de conscience s’inscrira dans la durée, et si elle sera accompagnée d’un véritable repositionnement.

Car au-delà des mots, c’est la cohérence des actes futurs qui dira si ce tournant est réel.

Le défi de la reconquête

Les excuses sont une première étape. La reconstruction de la confiance, elle, prendra plus de temps.

Dans un monde numérique volatile, où l’image est à la fois le levier et la vulnérabilité, les influenceurs doivent apprendre à équilibrer authenticité, responsabilité et audience.

Le cas Tabitha Malisawa rappelle que derrière les écrans, ce sont des êtres humains, parfois jeunes, souvent sous pression, qui cherchent leur place.

Cette affaire est autant un scandale qu’un signal d’alarme sur les excès d’un système qui pousse à l’extrême.

Le pardon a été demandé. Le temps dira s’il sera accordé.

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