Le webactiviste béninois Hugues Comlan Soussoukpè, directeur du média en ligne Olofofo, a été extrait vers Cotonou et se trouve désormais devant la justice béninoise. Interpellé hors du territoire national, il a été présenté devant le parquet de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), dans le cadre d’un dossier judiciaire en cours.
Entre Lomé et Abidjan : deux versions circulent
Les circonstances de son arrestation restent à ce jour non officiellement clarifiées, mais deux versions principales émergent.
Selon certaines sources, Comlan Hugues Soussoukpè aurait été interpellé à Lomé, où il vivait en exil depuis plusieurs années.
D’autres sources affirment au contraire qu’il aurait été arrêté à Abidjan, où il se trouvait récemment dans le cadre d’une invitation officielle à une conférence organisée par le ministère ivoirien de l’Économie numérique.
À ce stade, aucune confirmation officielle n’a été fournie, ni par les autorités béninoises, ni par celles du pays supposé de l’interpellation.
Ce flou alimente les interrogations, notamment sur la nature de la coopération judiciaire entre États dans cette affaire.
Mis en cause dans une affaire de communication depuis la prison
Son nom apparaît dans un dossier impliquant trois détenus de la prison civile d’Akpro-Missérété, actuellement poursuivis pour « complicité de harcèlement par le biais d’une communication électronique » et « complicité de publication de fausses nouvelles ».
Ces individus sont soupçonnés d’avoir relayé depuis leur lieu de détention des informations à destination du webactiviste.
Bien que les charges exactes à son encontre n’aient pas encore été rendues publiques, sa présentation devant la CRIET laisse présager l’ouverture d’une procédure judiciaire plus large.
Une communication officielle attendue
Les autorités judiciaires béninoises devraient prochainement communiquer sur les raisons précises de son interpellation, ainsi que sur la qualification juridique des faits reprochés.
Cette communication est très attendue pour éclaircir les zones d’ombre qui entourent cette affaire à fort retentissement.
En attendant, l’évolution du dossier est suivie de près, aussi bien par les observateurs du numérique que par les professionnels des médias et du droit.
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