Bénin: les chefs d'accusation retenus contre le ministre Candide Azanai
- Towanou Johannes
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Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir (RE) et ancien ministre délégué chargé de la Défense, a été placé en garde à vue pour « complot contre l’autorité de l’État » et « incitation à la rébellion ». Son interpellation, survenue devant le siège même de son parti politique, marque un tournant majeur dans l’actualité politique et judiciaire béninoise.
Interpellé devant le siège de son parti
Selon les informations disponibles, Candide Azannaï a été interpellé vendredi matin aux environs de 11 heures, alors qu’il se trouvait devant le siège de sa formation politique, Restaurer l’Espoir.
L’ancien ministre a été aussitôt conduit dans les locaux de la Police judiciaire, où il a été longuement auditionné.
Cette arrestation, effectuée en plein jour et dans un lieu hautement symbolique, a rapidement attiré l’attention de l’opinion publique et des observateurs politiques.
Une garde à vue prononcée dans la nuit
À l’issue de plusieurs heures d’audition, Candide Azannaï a été placé officiellement en garde à vue dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre 2025, peu avant 00h30, selon les informations relayées par Bip Radio.
Les chefs d’accusation retenus contre lui sont particulièrement lourds :
complot contre l’autorité de l’État,
incitation à la rébellion.
Ces qualifications pénales relèvent directement des infractions liées à la sûreté de l’État, ce qui confère à l’affaire une portée nationale.
Un contexte sécuritaire extrêmement sensible
Cette procédure judiciaire intervient dans un climat déjà tendu, marqué par une tentative de coup d’État récemment déjouée, attribuée au lieutenant-colonel Pascal Tigri, actuellement en fuite.
À ce stade, aucun lien officiel n’a été établi publiquement entre cette tentative de putsch et le dossier visant Candide Azannaï.
Toutefois, la concomitance des événements renforce la sensibilité politique et sécuritaire de cette arrestation.
Un ancien ministre devenu figure critique
Candide Azannaï fut ministre délégué chargé de la Défense sous la présidence de Patrice Talon, avant de démissionner en 2017.
Il a ensuite mobilisé contre la gouvernance de Patrice Talon, s’inscrivant durablement dans l’opposition politique.
Cette trajectoire singulière, de membre du premier cercle du pouvoir à opposant assumé, donne à son interpellation une résonance particulière dans le débat public.
Une affaire à fort impact politique
La mise en garde à vue de Candide Azannaï constitue l’un des dossiers les plus sensibles de cette fin d’année au Bénin.
Entre impératifs sécuritaires, respect des procédures judiciaires et garanties démocratiques, cette affaire pourrait avoir des répercussions durables sur le climat politique national.









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