Bénin: Michel Sodjinou et cinq autres députés Les Démocrates claquent la porte
- Towanou Johannes
- Oct 31
- 2 min read

L’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, ce vendredi 31 octobre 2025, a marqué un tournant décisif pour le parti Les Démocrates, principale force d’opposition au Bénin.
Six de ses députés, dont l’honorable Michel Sodjinou, ont annoncé leur démission du groupe parlementaire, préférant désormais siéger parmi les non-inscrits.
Cette décision, qui intervient dans un contexte de crise profonde et de divisions internes, consacre l’éclatement du parti présidé par Thomas Boni Yayi, déjà fragilisé par des querelles de leadership et de gouvernance.
Une rupture politique majeure à l’Assemblée nationale
Les députés François Sodjinou, Chantal Adjovi, Joël Godonou, Leansou Do Régo, Denise Hounmenou et Constant Nahum ont officiellement quitté le groupe Les Démocrates dès l’ouverture des travaux parlementaires.
Leur retrait, enregistré par le Bureau de l’Assemblée nationale, a suscité l'intérêt et relancé le débat sur la cohésion interne du parti d’opposition.
Si les démissionnaires n’ont pas encore fait de déclaration commune, le départ de Michel Sodjinou, ne surprend qu’à moitié.
Il y a quelques semaines, le député avait publiquement dénoncé la gestion autoritaire et les manœuvres internes de Boni Yayi, qu’il accusait d’avoir transformé le parti en un outil personnel.
Les griefs de Michel Sodjinou contre Boni Yayi
Dans sa sortie du 19 octobre 2025, Michel Sodjinou avait pointé du doigt ce qu’il appelait « la politique de l’ombre et du mensonge organisé » au sein du parti.
Il avait notamment révélé que son nom avait été utilisé sans son consentement sur un formulaire de parrainage en faveur de Renaud Agbojo, candidat désigné par Boni Yayi.
Sodjinou avait en outre affirmé que cette manipulation n’était qu’un symptôme d’un mal plus profond : le manque de démocratie interne.
Une accusation de népotisme au cœur de la crise
L’un des passages les plus percutants de la déclaration de Sodjinou concernait la désignation de Renaud Agbojo, qu’il avait qualifiée de purement clanique.
Ces propos avaient déjà mis à nu les tensions internes et le favoritisme reproché à Boni Yayi.
De quoi ouvrir, une fracture qui, quelques semaines plus tard, semble s’être concrétisée au Parlement.
Une opposition désormais fragilisée
Cette défection collective, qui touche la seule formation d’opposition représentée à l’Assemblée nationale, bouleverse les équilibres politiques.
Avec ces départs, Les Démocrates perdent une partie de leur poids dans l’hémicycle, affaiblissant leur capacité à peser sur les débats et les décisions.
D'ailleurs, le BR et l'UP-R, les deux principaux partis de la majorité présidentielle ont introduit une proposition de révision de la constitution, à la surprise générale.









Comments