Bénin/Présidentielle 2026: Patrice Talon fait le choix de son dauphin...
- Towanou Johannes
- Apr 12
- 3 min read

À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, le mystère reste entier au sein de la mouvance au pouvoir.
Aucune annonce officielle, aucun nom avancé, aucune indication sur celui qui pourrait porter l’étendard de la majorité.
Ce silence stratégique est désormais assumé par le gouvernement. Le 11 avril 2025 à Cotonou, le porte-parole de l’exécutif, Wilfried Léandre Houngbédji, a confirmé que le choix du candidat ne sera rendu public qu’à l’horizon octobre 2025.
Une échéance qui reflète une volonté claire du président Patrice Talon : maîtriser le tempo politique pour ne pas gripper les rouages du développement.
Une discrétion calculée
Face à la presse, Wilfried Léandre Houngbédji a relayé sans détour la position du chef de l’État :
« Le Chef de l’État a dit qu’il va attendre le plus longtemps possible pour que la désignation du candidat n’entache pas les réalisations en cours dans le pays », a-t-il indiqué, précisant que ce « plus longtemps possible » a pour limite le mois d’octobre 2025.
Une manière de rappeler que pour Talon, l’agenda politique ne doit en aucun cas parasiter l’agenda gouvernemental.
C’est donc dans les derniers mois de l’année que le nom du prétendant de la majorité devrait être révélé, à la veille de l’entrée officielle en campagne.
Une vision assumée depuis 2023
Cette stratégie de temporisation n’a rien d’improvisé. Elle s’inscrit dans une ligne tracée par le président lui-même.
Le 23 décembre 2023, lors d’un entretien avec la presse, Patrice Talon s’exprimait en ces termes :
« Le rythme politique, malheureusement, n'est pas toujours compatible avec le rythme de la bonne gouvernance et de la satisfaction des obligations de ceux qui sont encore en place. C'est bien pour ça que certains ont commencé trop tôt. »
Conscient des risques d’une campagne précoce, il défendait une approche plus tardive, plus mesurée, plus sereine, quitte à frustrer les ambitions précoces.
La course commencera six mois avant
Dans la même interview, le président précisait davantage son calendrier :
« Je pense que les partis politiques vont avoir des discussions de coulisses, c'est certain, à partir peut-être d'ici 1 an à 1 an et demi. Mais la fièvre politique même, ce sera peut-être six mois avant. »« Je ne pense pas que des choses fondamentales, majeures, se décideront au sein des partis politiques plus de six mois avant l’échéance. »
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