Côte d'Ivoire/affaire diss tracks: Himra visé par deux plaintes de...

Le rappeur HIMRA

Le rappeur ivoirien Himra se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique.

Selon L’Intelligent d’Abidjan du 12 novembre 2025, le producteur David Monsoh a déposé deux plaintes pour diffamation publique contre lui.

En cause, certains passages de son morceau Yorobo Drill Acte 4, jugés offensants et susceptibles de ternir la réputation du célèbre producteur.

Les plaintes, déposées auprès du Procureur de la République d’Abidjan, viseraient notamment des propos considérés comme diffamatoires et à caractère homophobe, tenus à l’encontre de Monsoh.

Des éléments que les juristes du producteur qualifient de graves, compte tenu de la portée publique du titre diffusé sur les plateformes de streaming et relayé sur les réseaux sociaux.

David Monsoh contre-attaque

David Monsoh / Producteur ivoirien

Connu pour avoir produit plusieurs grandes figures de la musique africaine, dont Koffi Olomidé, DJ Arafat ou encore Fally Ipupa, David Monsoh ne compte pas laisser passer ce qu’il perçoit comme une atteinte à son honneur.

Ses avocats affirment que cette démarche vise avant tout à « appeler à la responsabilité » dans un milieu artistique où, selon eux, les clashs et attaques personnelles ont pris le dessus sur la création musicale.

Le producteur souhaiterait, à travers cette action, fixer des limites dans un univers musical devenu explosif, marqué ces derniers jours par une série de piques et de morceaux provocateurs échangés entre artistes.

Un climat musical sous haute tension

Cette affaire vient s’ajouter à un contexte déjà tendu dans le rap ivoirien, où Himra, Didi B et Suspect 95 se livrent depuis plusieurs semaines à une guerre musicale très médiatisée.

Les diss tracks, censées rester dans le cadre du divertissement, semblent désormais déborder vers le terrain judiciaire.

L’affaire Himra vs Monsoh marque ainsi une nouvelle étape dans ce climat de rivalité où les mots ne sont plus seulement des rimes, mais des armes qui peuvent désormais mener devant les tribunaux.

Des répercussions au-delà des frontières

Selon L’Intelligent d’Abidjan, cette procédure suscite déjà des réactions internationales, notamment parmi des observateurs du monde musical africain qui s’inquiètent de la tournure prise par les échanges entre artistes.

Certains y voient une alerte sur la responsabilité des paroles dans le hip-hop francophone, d’autres un signal fort adressé à une génération d’artistes souvent portée par le buzz plus que par la mesure.