Après la disparition remarquée de ses comptes YouTube, Johnny Patcheko vient de subir un nouveau revers numérique. Sa page officielle sur Facebook, qui comptait des milliers d’abonnés et servait de relais majeur à ses vidéos et messages, a été supprimée. Cette décision, tombée sans avertissement public, accentue la pression qui pèse sur le célèbre activiste ivoirien installé en Finlande.
Un contexte politique explosif
Cette suppression intervient alors que la Côte d’Ivoire se prépare à une élection présidentielle très disputée.
Johnny Patcheko, connu pour ses critiques virulentes contre le pouvoir en place, avait fait de Facebook l’un de ses canaux de communication privilégiés.
Ses directs, souvent suivis par des milliers de spectateurs en temps réel, étaient devenus des rendez-vous incontournables pour une partie de la diaspora et des internautes ivoiriens.
Des plateformes de plus en plus strictes
Facebook, comme les autres géants du numérique, applique des règles sévères contre les contenus jugés diffamatoires, haineux ou contraires à ses standards communautaires.
Si la société n’a pas encore expliqué les raisons précises de cette suppression, elle s’inscrit dans une série d’actions visant à limiter les discours considérés comme dangereux ou mensongers, surtout en période électorale.
Cette nouvelle fermeture complique encore davantage la situation du blogueur, déjà confronté à plusieurs procédures judiciaires en Finlande pour diffamation et injures.
Privé de ses principales plateformes, il se retrouve face à un défi majeur : maintenir sa visibilité et continuer à s’adresser à ses partisans dans un paysage numérique de plus en plus verrouillé.
Liberté d’expression ou nécessité de régulation ?
La décision de Facebook relance le débat sur l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité des plateformes.
Pour ses soutiens, ces fermetures répétées ressemblent à une forme de censure visant à museler une voix dissidente.
Pour d’autres, elles traduisent simplement la mise en œuvre de règles indispensables pour éviter la propagation de contenus dangereux en période électorale.
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