Côte d'Ivoire: Tidjane Thiam frappe trois grands coups en 72 heures
- Towanou Johannes
- Apr 18
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C’est désormais officiel : Cheick Tidjane Thiam est le candidat du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) à l’élection présidentielle de 2025. À l’issue de la convention du parti, il a été massivement plébiscité avec 5321 voix, soit 99,50 % des suffrages exprimés, sans aucun concurrent interne. Un vote qui traduit à la fois la confiance des militants et la volonté du parti d’unir ses forces derrière une figure centrale.
Un tournant judiciaire qui conforte sa position
Ce vendredi 18 avril 2025, un autre signal fort est venu consolider la dynamique autour du président du PDCI.
Me Pierre Dagbo, avocat du plaignant Bolou Gouali Eloi, s’est officiellement retiré du dossier intenté contre Tidjane Thiam, évoquant des « convenances personnelles ».
En langage judiciaire, cela signifie un désistement volontaire, et sans équivoque.
Un tel départ dans une affaire aussi médiatisée soulève forcément des interrogations : le dossier aurait-il manqué de consistance ? Était-il motivé par d’autres considérations que le droit ?
Beaucoup y voient un effondrement silencieux d’une tentative de déstabilisation politique. Une stratégie qui, manifestement, n’a pas tenu face à la réalité juridique et à la stature du principal intéressé.
« Ce geste n’est pas anodin. Il montre que la vérité finit toujours par faire reculer les stratégies d’intimidation », commente un proche du PDCI.
La CEI valide définitivement sa présence sur la liste électorale
Autre victoire pour le leader du PDCI : la Commission Électorale Indépendante (CEI) a rejeté la veille , toutes les requêtes visant à sa radiation de la liste électorale.
Dans sa décision, la CEI a rappelé que Cheick Tidjane Thiam avait présenté une demande d’inscription conforme au décret n°2022-854 du 09 novembre 2022, en fournissant notamment un certificat de nationalité ivoirienne dûment établi à Abidjan le 8 juin 2020.
La CEI a souligné que, jugeant sur pièce et en l’absence de toute preuve contraire, le document produit établit que Monsieur Thiam est bien ivoirien et remplit toutes les conditions légales pour figurer sur la liste électorale définitive.
Une décision qui éteint les dernières controverses administratives sur sa capacité à se présenter au scrutin présidentiel.
Une candidature forgée dans l’ancrage et l’expérience
Face à ceux qui remettent en question son identité ou ses intentions, Tidjane Thiam a été clair :
« Contester ma nationalité est une insulte à la Côte d’Ivoire. Ma famille est la seule à avoir donné cinq ministres au pays… Ce n’est pas du népotisme, mais du mérite. »
Cette déclaration forte a été suivie, quelques jours plus tôt, par une confirmation juridique majeure : le décret de renonciation à sa nationalité française a été officiellement publié au Journal Officiel de la République française, le jeudi 20 mars 2025.
Thiam est désormais exclusivement ivoirien, dissipant toute ambiguïté.
Une vision souveraine et assumée
Dans ses récentes interventions, Tidjane Thiam a insisté sur des axes de campagne structurants : reconquête de la souveraineté économique, réorientation des investissements vers les capitaux locaux, et réforme profonde de l’État :
« Emprunter en euros ou en dollars pour construire un pont à péage dont les recettes sont en francs CFA, cela n’a pas de sens. Ce sont nos propres acteurs nationaux qui doivent financer notre développement. »
Sur la question du franc CFA, sa position est sans équivoque :
« Une nation qui n’a pas le contrôle de sa monnaie n’est pas vraiment souveraine… Mais gérer une monnaie, cela s’apprend. »
Un profil qui dérange… parce qu’il rassure
Tidjane Thiam n’élude pas les critiques. Ancien ministre, ancien directeur du BNETD, ex-dirigeant de multinationales, il assume son parcours, tout en rappelant son engagement sans concession :
« Je ne suis pas le candidat de la France. Quand j’ai pris la tête de DCGTX, j’ai licencié 141 Français sur 150. L’ambassadeur me demandait si j’étais anti-Français. Je lui ai répondu : je suis pro-Côte d’Ivoire. »
Mais il n’ignore pas les tensions : « Il y a un climat de peur dans le pays. Je reçois constamment des menaces de mort. » Une atmosphère délétère qui n’entame en rien sa détermination.
Une campagne recentrée sur les vraies priorités
Au-delà des polémiques, Thiam remet l’essentiel au cœur du débat : la santé, l’éducation, le pouvoir d’achat et la justice sociale.
Pour lui, détourner l’attention avec des attaques personnelles est la preuve d’un échec politique :
« Incapables d’assumer leur bilan, ils se réfugient derrière ma nationalité. »
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