En larmes, le rappeur P Diddy définitivement condamné à...
- Towanou Johannes
- Oct 3
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Updated: Oct 4

Ce vendredi 3 octobre 2025, le rappeur et producteur américain Sean “P. Diddy” Combs a été condamné par le tribunal fédéral de Manhattan à 50 mois de prison ferme (un peu plus de 4 ans), assortis d’une amende de 500 000 dollars et d’une période de surveillance de cinq ans à sa sortie.
Cette décision marque l’épilogue d’un procès qui a tenu l’Amérique et l’industrie musicale en haleine pendant plus de deux mois.
Le juge Arun Subramanian a estimé que, malgré les acquittements sur certaines charges, Combs devait purger une peine significative, rappelant que « personne n’est au-dessus de la loi, pas même les puissants du show-business ».
De lourdes accusations à un verdict atténué
Le jury avait reconnu, en juillet dernier, Combs coupable de deux chefs de transport de personnes à des fins de prostitution.
Chaque chef était passible de 10 ans de prison, soit un total potentiel de 20 ans. Toutefois, il avait été acquitté des charges les plus graves :
Trafic sexuel aggravé,
Complot en vue de racket,
Traite d’êtres humains à des fins d’esclavage sexuel.
Cet acquittement partiel a limité considérablement les risques judiciaires pour l’artiste.
Comme l’a confié un membre de son équipe juridique :
« À part une relaxe complète, c’était le meilleur scénario possible pour lui. »
Des “freak-offs” au cœur du procès
Le dossier s’est appuyé sur le témoignage de 34 témoins, dont plusieurs victimes présumées.
L’accusation a détaillé des soirées appelées “freak-offs”, organisées par Diddy dans différentes villes américaines, où des femmes étaient transportées pour participer à des activités sexuelles planifiées.
Si le jury a rejeté l’élément de coercition nécessaire pour retenir les accusations de trafic sexuel, il a reconnu l’existence d’un système organisé de transport de victimes.
Ces faits suffisent à expliquer la sévérité de la condamnation.
Les raisons du maintien en prison
Diddy espérait pouvoir attendre sa sentence en liberté sous caution.
Sa mère et plusieurs proches avaient proposé de réunir un million de dollars de garantie, mais la justice a refusé.
Le juge Subramanian a cité un incident de juin 2024, où le rappeur aurait commis un acte violent alors qu’il était déjà sous enquête, comme preuve de sa dangerosité potentielle.
La procureure Maurene Comey a été encore plus tranchante :
« C’est un homme extrêmement violent, qui n’a montré aucun remords envers ses victimes. »
L’émotion au moment du verdict
Lors de l’audience finale, P. Diddy est apparu en larmes. Il a reconnui la gravité de ses actes :
« Ce que j’ai fait était honteux et inacceptable. Je demande pardon à mes victimes, à ma famille et à mes enfants. »
Dans la salle, plusieurs proches ont fondu en sanglots, tandis que d’anciennes victimes ont exprimé un sentiment de « justice enfin rendue », même si certaines espéraient une peine plus lourde.
Cassie Ventura, figure centrale de l’affaire
Bien que certaines accusations aient été écartées, le nom de Cassie Ventura, ex-compagne de Combs, est resté au cœur du dossier.
C’est sa plainte civile déposée en novembre 2023 qui avait déclenché la vague d’enquêtes fédérales.
La diffusion d’une vidéo montrant Diddy en train de l’agresser dans un hôtel, révélée par CNN, avait par ailleurs choqué l’opinion publique et contribué à mettre la pression sur la justice.
Une icône brisée
Symbole du hip-hop américain depuis les années 1990, P. Diddy représentait le succès et l’influence, avec un empire musical et entrepreneurial qui lui avait valu une fortune estimée à plusieurs centaines de millions de dollars.
Mais ce procès a provoqué une chute vertigineuse :
Ses partenariats commerciaux ont été rompus,
Ses plateformes de streaming ont retiré une partie de son catalogue,
Son image publique a été irrémédiablement ternie.
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