Gabon: coup de filet contre la famille Bongo, Sylvia parle d'enlèvement
- Towanou Johannes
- Jul 8
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Ce mardi matin, Sylvia Bongo Ondimba, épouse de l’ancien président gabonais Ali Bongo, a fait une déclaration choc sur le réseau social X. Elle y révèle l’enlèvement présumé de son beau-frère Frédéric Haffray, de son neveu Mehdi Valentin, et d’une proche, Amélie Duchesne, à leur domicile de Libreville, par des agents de la Direction générale des services spéciaux (DGSS).
« Ce matin, j’ai appris avec horreur l’enlèvement de mon beau-frère, Frédéric Haffray, et de mon neveu, Mehdi Valentin, à leur domicile de Libreville par des agents de la DGSS », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mais quelques heures plus tard, un communiqué conjoint de la DGSS et de l’Office Central de Lutte Anti-Drogue (OCLAD) est venu contredire cette version.
Selon les autorités gabonaises, il ne s’agirait nullement d’un enlèvement mais bien d’une interpellation en flagrant délit, dans le cadre d’une enquête pour détention d’armes, de drogue et de cornes d’ivoire.
Ce que dit le communiqué officiel
Dans une déclaration diffusée en fin de matinée, la DGSS et l’OCLAD précisent :
« Ce matin, dans le cadre d’une opération conjointe menée par la DGSS et l’OCLAD, une intervention ciblée a eu lieu au domicile de Frédéric Haffay et de ses affiliés, Mehdi Haffay et Amélie Duchesne. »
« Au cours de cette nouvelle perquisition, conduite par une unité d’élite, les agents ont découvert des armes à feu détenues illégalement, une quantité importante de drogue incluant des passeports, et plusieurs cornes d’ivoire, en violation des conventions internationales de protection de la faune. »
« Ces éléments ont donc immédiatement conduit à l’interpellation de Frédéric Haffay, Amélie Duchesne et Mehdi Haffay, pris en situation de flagrant délit. »
« Ces individus ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête. Des investigations sont en cours afin d’identifier d’éventuels complices et d’élargir le périmètre de responsabilité pénale. »
Des accusations graves contre des proches de l’ex-Première dame
Face à ces allégations, Sylvia Bongo maintient sa version des faits.

Elle affirme que ses proches sont victimes d’un traitement inhumain, similaires à celui qu’elle et son fils auraient subi lors de leur propre détention.
« Depuis leur disparition, des témoignages glaçants nous sont parvenus : ils auraient été – et seraient encore à cette heure – victimes de tortures. »
Elle lance un appel solennel à la communauté internationale, appelant notamment Donald Trump, l’Union africaine, les Nations Unies, ainsi que le gouvernement français, à se saisir de cette affaire.
« Je suis profondément inquiète. Pour ceux que j’aime. Pour leur sécurité. Leur dignité. Leur vie. »
« Regardez ce qu’il se passe au Gabon. Regardez qui se tient à vos côtés cette semaine. »
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