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Jean-Pierre Bemba fait des révélations fracassantes; Moïse Katumbi...

Moïse Katumbi / Jean-Pierre Bemba
Moïse Katumbi / Jean-Pierre Bemba


Jean-Pierre Bemba a secoué la République démocratique du Congo avec une salve d'accusations directes visant Moïse Katumbi, Joseph Kabila et des membres influents de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). Selon le ministre de la Défense, ces figures seraient impliquées dans une tentative de renversement prématuré du président Félix Tshisekedi. Des propos aussi explosifs qu’inédits dans l’arène politique congolaise, à quelques mois d’une recomposition institutionnelle attendue.


Un « complot » contre la stabilité du pouvoir


Dans une interview sur Top Congo FM, Jean-Pierre Bemba n’a pas mâché ses mots :

« J’accuse M. Hypolytte Kanambe, alias Joseph Kabila, Moïse Katumbi Soriano et certains acteurs de la CENCO de vouloir éliminer le Chef de l’État. »« Je les accuse d’être les auteurs d’une tentative de déstabilisation des institutions et d’atteinte à la sûreté de l’État. »


Pour Bemba, il ne s’agit pas seulement d’ambition politique, mais d’un véritable projet subversif, structuré, financé et piloté de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.

Joseph Kabila / Ancien Président Honoraire de la Rd Congo
Joseph Kabila / Ancien Président Honoraire de la Rd Congo

La cible serait claire : mettre fin au mandat de Tshisekedi avant 2028.


Moïse Katumbi, obsession ou menace ?


Bemba s’en prend particulièrement à l’ancien gouverneur du Katanga :

« Moïse Katumbi est obnubilé, obsédé, c'est une obsession d'être Président de la République. Dès qu’il a appris l’arrestation de son chauffeur, Katumbi a traversé la frontière pour se réfugier en Zambie, accompagné de son épouse. »


Il affirme que le chauffeur de Katumbi aurait révélé aux services de sécurité l’existence de caches d’armes.

Moïse Katumbi / Président de Ensemble pour la République
Moïse Katumbi / Président de Ensemble pour la République

Pire encore, il accuse :

« Les principaux financiers de l’AFC/M23 sont Moïse Katumbi et Hypolytte Kanambe. J’en détiens les preuves. »


Des déclarations qui, si elles étaient étayées, porteraient un coup dur à la légitimité de l’opposition incarnée par Ensemble pour la République.


Kabila, un « faux héritier » à la tête de l’État ?


L’ancien président Joseph Kabila est lui aussi dans le viseur :

« Nous avons eu, à la tête de ce pays, un usurpateur. »« Il a été l’aide de camp du chef d’état-major général de l’armée rwandaise. On l’a fait passer pour le fils de M’Zée Laurent-Désiré Kabila, alors qu’il s’agit en réalité d’un agent rwandais. »


Jean-Pierre Bemba affirme que Jeannette Kabila, présentée comme la sœur jumelle de Joseph, serait en réalité la petite sœur de son véritable père, né à Rubavu, au Rwanda.


Il ajoute :

« Sa mère s’appelle Marcelline et son père était lui aussi un ancien maquisard. »


Selon lui, Joseph Kabila aurait même prêté serment sous un faux nom, tandis que sa fortune personnelle atteindrait les 7 milliards de dollars américains.


Une Église catholique sous influence ?


Les accusations de Bemba ne s’arrêtent pas à la sphère politique.


Il charge également la CENCO :

« Le site de la CENI a été attaqué plus de 3 400 fois le jour du scrutin. Il y a eu des tentatives d’interférence visant à modifier les résultats en faveur de Moïse Katumbi. »


Il dénonce un plan visant à faire valider ces résultats frauduleux par certains évêques pour ensuite :

« Provoquer un soulèvement populaire à travers leurs homélies. »
Les Évêques de la Cenco
Les Évêques de la Cenco

Bemba va plus loin encore :

« C’est Paul Kagame qui a pris rendez-vous avec Emmanuel Macron pour que nos politiciens en soutane soient reçus à l’Élysée. Ils sont dans une logique de renversement du président Félix Tshisekedi. »


Il accuse même certains prélats d’être financièrement pris en charge par Katumbi et Kabila, avec la bénédiction silencieuse de puissances étrangères.


Un règlement de comptes ou une alerte nationale ?


Jean-Pierre Bemba ne cache pas sa rancœur face à ce qu’il considère comme une mise à l’écart injustifiée de ses ambitions passées :

« J’ai gagné les élections de 2006. Mais M. Kagame s’y est opposé. En 2011, c’est encore Kagame qui a imposé sa volonté, estimant qu’Étienne Tshisekedi était trop imprévisible. »


Il se défend enfin de toute comparaison avec Corneille Nangaa, passé à la rébellion armée :

« Je n’ai pas combattu un régime démocratiquement élu. J’ai combattu la présence rwandaise dans notre pays. »


Réaction du camp Katumbi : entre mépris et dénonciation


Face à cette avalanche d’accusations, les proches de Moïse Katumbi n’ont pas tardé à réagir.


Francis Kalombo, porte-parole adjoint de Katumbi, a dénoncé un acharnement sans fondement, rappelant que son leader n’a jamais trempé dans des affaires de rébellion ni de violence politique.

« Bemba n’a pas de leçons à nous donner. On n’a jamais découvert des armes dans les fermes de Katumbi. Moïse Katumbi est innocent. Il n’a jamais pris les armes comme Jean-Pierre Bemba », a-t-il lancé, rappelant les lourds antécédents judiciaires de l’ancien chef de guerre.


La réponse cinglante d’Olivier Kamitatu


Olivier Kamitatu, conseiller et porte-voix de Katumbi, a aussi répondu avec fermeté à la charge de Bemba.


Il accuse ce dernier de manipuler l’opinion et de chercher à diviser la nation.

« Les accusations mensongères lancées par Jean-Pierre Bemba contre Moïse Katumbi, Joseph Kabila et la CENCO constituent une manœuvre abjecte pour fracturer la nation congolaise. »


Kamitatu défend vigoureusement l’Église catholique, qualifiée de pilier moral du pays :

« Prétendre que l’Église catholique, boussole morale de 50 millions de Congolais, comploterait contre le président Tshisekedi est une insulte à la foi et à l’intelligence collective. »


Il démonte également les accusations concernant la fuite présumée de Katumbi :

« Il est parti librement, avec l’autorisation officielle de l’Aviation Civile et le cachet de la DGM sur son passeport. »

Construire plutôt que diviser : l’appel à l’unité


Face à cette spirale d'accusations, Kamitatu rappelle le bilan concret de son camp :

« Moïse Katumbi construit des ponts, des pistes, des dispensaires, des espoirs… Joseph Kabila a quitté le pouvoir sans incendier la République. La CENCO console, unit, prêche la concorde. »


Il conclut par un appel fort à la responsabilité collective :

« Le Congo n’est pas un terrain de jeu pour des délires toxiques ; il est la terre des bâtisseurs. »


Ce duel politique d’une rare intensité révèle une fracture profonde au sommet de l’élite congolaise.


À travers les accusations de Jean-Pierre Bemba et les contre-attaques du camp Katumbi, c’est toute la question de la stabilité du pouvoir, de la légitimité institutionnelle et de la cohésion nationale qui est désormais en jeu.


Le pays, en pleine mutation, semble suspendu entre la construction d’un avenir et la peur de retomber dans les travers du passé.


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