Christ Yvon Koukougnon alias Johnny Patcheko / activiste ivoirien
Les comptes YouTube de Koukougnon Christ Yvon, plus connu sous le nom de Johnny Patcheko, ont disparu de la plateforme, alimentant un flot de réactions et de spéculations.
L’annonce, relayée par plusieurs pages et internautes, intervient alors que la Côte d’Ivoire se prépare à des élections sous haute tension.
Aucune communication officielle de YouTube n’a cependant été publiée, ce qui laisse planer le doute sur la nature exacte de cette fermeture, définitive ou temporaire.
La trajectoire d’un activiste numérique
Ancien gendarme originaire de Gagnoa, Johnny Patcheko s’est imposé depuis 2020 comme une voix incontournable dans la sphère numérique ivoirienne.
Ses vidéos, souvent virales, abordaient sans détour la gouvernance, la corruption, l’économie et la vie politique du pays.
Véritable figure de la diaspora, il a su rassembler une audience massive, divisant l’opinion entre partisans admiratifs de sa franchise et détracteurs dénonçant son ton jugé excessif.
Les tensions avec la régulation ivoirienne
Son influence n’a pas échappé aux autorités ivoiriennes. En février 2025, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) avait mis en garde contre la diffusion et le relais de ses contenus, accusés de calomnie et de désinformation.
Il avait notamment visé dans ses directs sur les réseaux sociaux, des ministres, animatrices, la première dame ainsi que des artistes.
Cette sortie marquait déjà une volonté des autorités de freiner la portée de ses messages.
Ceci, dans un contexte où les réseaux sociaux deviennent des champs de bataille politiques.
Procédures judiciaires en Finlande
Installé en Finlande, Johnny Patcheko fait désormais face à plusieurs procédures.
La police finlandaise l’a entendu à la suite de plaintes pour diffamation, injures et non-déclaration de revenus. Le chanteur ivoirien A’Salfo figure parmi les plaignants.
Des enquêtes fiscales ont également été ouvertes, ajoutant une dimension judiciaire à un parcours jusque-là surtout marqué par l’activisme numérique.
Entre liberté d’expression et contrôle des plateformes
La disparition de ses comptes YouTube soulève une fois de plus le débat sur la liberté d’expression et la régulation des contenus en ligne.
Face à ce coup reçu, Johnny Patcheko a annoncé qu'il allait attaquer en procès YouTube, et lancé une autre chaîne en attendant.
À l’heure où la communication politique se joue autant sur les réseaux que dans les médias traditionnels, la fermeture des canaux d’un acteur aussi influent peut avoir un impact.
Cette affaire met aussi en lumière l’impact décisif des plateformes numériques dans le jeu démocratique et leur rôle d’arbitre dans les batailles politiques contemporaines.
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