Le PDCI-RDA sonne la mobilisation: le RHDP a échoué, place au...
- Towanou Johannes
- Oct 4
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À la maison du PDCI-RDA à Cocody, l’effervescence était palpable. Militants, cadres et sympathisants du parti s’étaient massivement déplacés pour assister à la conférence-débat inaugurale autour d’un thème évocateur : « Pourquoi il ne faut pas accorder un autre mandat au RHDP ». En véritable stratège politique, Akossi Bendjo, président du comité d’organisation, a pris la parole pour ouvrir ce premier rendez-vous de la série « Disons la vérité aux Ivoiriens ». Le ton était donné : il ne s’agissait pas seulement de critiquer, mais aussi de tracer une voie d’avenir.
Un diagnostic sévère de la gouvernance actuelle
Dans un discours sans concession, l’ancien maire du Plateau a pointé du doigt les manquements du pouvoir en place.
Pour lui, les années du RHDP se traduisent par une croissance économique captée par une minorité, laissant une grande partie de la population sur le bord du chemin.
Il pointe aussi une démocratie fragilisée par la restriction des libertés fondamentales, une unité nationale mise à mal par des clivages persistants.
Pour le vice-président du PDCI-RDA, la jeunesse est laissée pour compte, minée par un chômage endémique.
« Sans confiance, il n’y a ni stabilité durable, ni prospérité partagée », a-t-il martelé, rappelant que la politique ne peut se réduire à des chiffres de croissance si elle n’améliore pas concrètement la vie des citoyens.
Fidélité à l’héritage d’Houphouët-Boigny
Akossi Bendjo a replacé son intervention dans la continuité de la tradition politique du PDCI-RDA, héritier de Félix Houphouët-Boigny.
Selon lui, le parti porte une responsabilité historique, celle de dire la vérité aux Ivoiriens et proposer des solutions crédibles pour sortir le pays de l’impasse.
Il a insisté sur la nécessité d’un retour aux valeurs de dialogue, de justice sociale et de solidarité qui ont façonné les premières décennies de l’indépendance ivoirienne.
« Disons la vérité aux Ivoiriens » : une tribune pour les solutions
L’initiative lancée par le PDCI-RDA ne se limite pas à la critique. Chaque conférence-débat sera l’occasion d’exposer les grands défis de la nation (gouvernance, jeunesse, emploi, cohésion sociale, démocratie) et d’y apporter des réponses concrètes.
Cette démarche, selon Bendjo, vise à replacer le citoyen au cœur de la politique, loin des slogans et des promesses non tenues.
Tidjane Thiam, l’alternative assumée
Au terme de son plaidoyer, l’orateur a clairement désigné l’homme qui incarne l’alternative pour 2025 : Tidjane Thiam, le candidat du PDCI-RDA.
Pour Bendjo, Thiam représente bien plus qu’une candidature : il incarne l’expérience internationale, la vision stratégique et la crédibilité nécessaires pour reconstruire une Côte d’Ivoire unie, prospère et respectée.
« Le RHDP a échoué. Il est temps de tourner la page et de redonner espoir aux Ivoiriens avec le PDCI-RDA et Tidjane Thiam », a-t-il conclu sous une salve d’applaudissements nourris.
Une ferveur qui traduit l’adhésion et l’enthousiasme d’un auditoire visiblement prêt à entrer en campagne.
Une bataille politique qui s’annonce décisive
Avec cette première conférence, Akossi Bendjo et le PDCI-RDA donnent le ton.
La présidentielle de 2025 ne sera pas une simple échéance électorale, même si pour l'heure, Tidjane Thiam ne peut y participer.
Le scrutin est, pour le PDCI-RDA, un choix décisif entre la continuité d’un système décrié et l’espoir d’un renouveau.
En plaçant Tidjane Thiam au centre de ce projet de rupture, le PDCI-RDA entend se poser en alternative crédible, rassemblant toutes les forces sociales et politiques désireuses d’un changement profond en Côte d’Ivoire.
Zon Modou, depuis Abidjan
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