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Niger/coup de tonnerre: Tiani attaque deux généraux du CNSP en direct

Abdourahamane Tiani, entouré des membres du CNSP dont le ministre de l'intérieur
Abdourahamane Tiani, entouré des membres du CNSP dont le ministre de l'intérieur


En déplacement ce samedi 4 octobre 2025 à Tillabéri, le général Abdourahamane Tiani a confirmé la réunion tenue lundi dernier par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).


Au cours de cette allocution, il a tenu des propos qui sonnent à la fois comme une mise au point et un avertissement :

« Il y a eu récemment une réunion au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. Réunion au cours de laquelle le ministre de la Défense et le ministre de l'Intérieur ont affirmé leur opposition à la démocratie. De quelle démocratie il s'agit ? Notre démocratie, c'est notre survie. Notre démocratie, c'est notre dignité. Notre démocratie, c'est notre souveraineté. Et les moyens de les atteindre seront déterminés par le peuple nigérien et non aucune puissance extérieure. »


Ces mots, prononcés devant une foule médusée, traduisent une volonté de reprendre la main sur un régime en crise interne.


Mais derrière l’apparente fermeté du message, beaucoup y voient un flou calculé.


Celui d’un pouvoir qui ne sait plus sur quel pied danser entre légitimité populaire et autoritarisme militaire.


Référendum ou dictature militaire sans fin ?


En affirmant que « ce sera le peuple qui décidera du retour à la démocratie », Tiani a ouvert la porte à toutes les interprétations.


S’agit-il d’un réel processus vers une transition politique encadrée, ou d’un référendum destiné à consacrer la junte au pouvoir pour une durée indéterminée ?


Le général reste évasif, et cette ambiguïté alimente la méfiance.


Certains observateurs y voient une tentative de calmer les pressions internationales.


Cependant, d’autres dénoncent une manœuvre pour pérenniser la dictature militaire sous une façade populaire.


Des aveux voilés et un désaveu implicite


Le discours de Tillabéri intervient dans un contexte tendu marqué par les divisions au sein du CNSP.


Les deux ministres visés par Tiani, le général Salifou Modi (Défense) et le général Mohamed Toumba (Intérieur) avaient exprimé leur désaccord sur un retour rapide à l’ordre constitutionnel.


En les accusant publiquement d’être opposés à la démocratie, Tiani les place face à l’opinion, tout en évitant de prononcer leur nom.


Un geste habile mais dangereux, qui pourrait transformer la fracture interne en véritable rupture.


Un pouvoir fissuré derrière l’unité de façade


Le CNSP, longtemps présenté comme un bloc monolithique, apparaît désormais traversé de courants contradictoires.


Entre partisans d’une transition politique et défenseurs d’un modèle militaire inspiré de Moscou, les lignes de fracture se multiplient.


Tiani tente de préserver un équilibre instable, mais son ton changeant et ses ambiguïtés traduisent un malaise profond au sommet de l’État.


Le peuple, juge et otage du pouvoir


En promettant que « le peuple décidera », le général Tiani semble confier le destin du Niger aux Nigériens.


Mais sans institutions libres ni presse indépendante, ce peuple risque davantage d’être un spectateur qu’un acteur.


Pour beaucoup, cette rhétorique populiste masque une tentative de légitimer un pouvoir qui peine à convaincre.


L’absence de calendrier, de feuille de route ou de cadre électoral renforce les soupçons d’un maintien prolongé de la junte.


L’échec d’une promesse de rupture


Les récentes tragédies survenues dans la région, notamment l’assassinat du maire d’Ayorou, du maire d’Inatès et de plusieurs soldats, rappellent que le CNSP n’a pas tenu sa promesse de rétablir la sécurité, principal prétexte du coup d’État de 2023.


Deux ans après, le pays reste plongé dans la violence, la pauvreté et l’incertitude.


En rejetant sur ses ministres la responsabilité de la crise, Tiani tente de restaurer son autorité, mais son régime paraît de plus en plus affaibli.


Un pouvoir à la croisée des chemins


Le Niger est aujourd’hui face à un dilemme historique : retour à la souveraineté populaire ou ancrage définitif d’un pouvoir militaire.


En entretenant volontairement l’ambiguïté, le général Tiani espère ménager ses alliés, rassurer ses adversaires et garder le contrôle du jeu politique.


Mais à force de vouloir tout concilier, il risque de tout perdre. Derrière le discours sur “la démocratie souveraine”, se cache un pouvoir qui vacille, miné par les rivalités internes et le désenchantement populaire.


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