C'est désormais fréquent. Une nouvelle attaque dramatique a secoué le nord du Togo dans la nuit du 1er au 2 octobre 2024.
Un groupe armé a violemment frappé la localité de Fanworgou, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, causant la mort de 9 soldats et 10 civils.
Ces derniers travaillaient sur le chantier des tranchées destinées à renforcer la sécurité dans cette zone sensible.
Violence à la frontière burkinabé : des soldats pris au piège
Les assaillants ont profité de l’obscurité pour lancer leur attaque contre des forces togolaises en patrouille.
Ces militaires surveillaient les travaux des tranchées frontalières, un projet initié en 2023 pour limiter les infiltrations de groupes armés.
Malgré ces efforts, les ennemis se sont adaptés, utilisant des moyens de fortune pour franchir les obstacles, révélant ainsi les failles de ce dispositif.
Les civils également victimes de la violence
Les militaires n’étaient pas les seules cibles de cette attaque.
Dix civils, majoritairement employés par la société Ebomaf, ont été tués.
Engagés dans les travaux de construction, ils ont été pris au dépourvu lors de l’incursion.
Plusieurs engins de chantier ont été incendiés, dont un bulldozer et cinq pelleteuses, infligeant des pertes matérielles importantes à la société.
Riposte militaire et intervention aérienne
Face à la gravité de l’attaque, l’armée togolaise a réagi rapidement, déployant des hélicoptères pour disperser les assaillants.
Cette contre-offensive a permis de contenir les pertes et de repousser les agresseurs.
Parmi ces derniers, des femmes et des enfants auraient été identifiés, illustrant une nouvelle fois l’implication de populations vulnérables dans ce type de conflit.
Une région en proie à l’insécurité
Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions similaires qui frappent régulièrement le nord du Togo.
En août dernier, une tentative d’incursion avait déjà eu lieu, laissant des victimes.
Malgré les efforts des autorités pour sécuriser la région, les groupes armés continuent d'exploiter les faiblesses de ces mesures de défense.
Appels à une réponse renforcée
L’attaque de Fanworgou met une nouvelle fois en lumière la fragilité de cette zone.
Les autorités togolaises, soutenues par des partenaires régionaux et internationaux, sont confrontées à un défi grandissant : protéger les populations et infrastructures tout en luttant contre une menace transfrontalière de plus en plus organisée.
Comments