C'est une initiative qui pourrait participer à la décrispation du climat politique. L'association islamique Jamra a récemment exprimé son intention de jouer un rôle de médiateur entre Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et leader du parti Pastef, et Barthélémy Dias, ancien maire de Dakar. Cette initiative vise à apaiser les tensions croissantes entre les deux figures politiques, autrefois alliées, désormais en opposition frontale.
Une relation autrefois fraternelle
Ousmane Sonko et Barthélémy Dias ont longtemps entretenu des relations cordiales, partageant des idéaux politiques communs.
Cependant, des divergences stratégiques et des ambitions personnelles ont progressivement creusé un fossé entre eux.
La campagne électorale législative de novembre 2024 a été marquée par des affrontements entre leurs partisans respectifs, exacerbant les tensions.
Des incidents violents ont été rapportés, notamment des attaques et des incendies criminels visant des sièges de campagne.
Les efforts de médiation de Jamra
Consciente de l'impact négatif de cette rivalité sur la stabilité politique du pays, l'ONG Jamra a décidé d'intervenir.
Profitant du mois sacré du Ramadan, période propice au pardon et à la réconciliation, Jamra souhaite réunir les deux leaders pour restaurer une entente cordiale.
Mame Makhtar Guèye, représentant de l'association, a déclaré sur la page Facebook de l'ONG qu'ils feraient tout pour réunir les deux hommes.
Les enjeux d'une réconciliation
Une réconciliation entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique sénégalaise.
Elle pourrait non seulement apaiser les tensions actuelles mais aussi renforcer la gouvernance actuelle face aux défis nationaux.
Cependant, les différends juridiques et politiques, notamment la radiation de Barthélémy Dias de l'Assemblée nationale en décembre 2024, ajoutent une complexité supplémentaire à cette tentative de médiation.
La démarche de Jamra reflète une volonté de promouvoir la paix et l'unité au sein de la classe politique sénégalaise.
Reste à voir si les valeurs du Ramadan inspireront une résolution positive de ce conflit.
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