Le tribunal de Paris a frappé fort. Ce 31 mars, Marine Le Pen et huit autres eurodéputés du RN ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
La cheffe du parti d’extrême droite écope de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate et de quatre ans de prison, dont deux ferme, aménagés sous bracelet électronique.
2,9 millions d’euros détournés : un système frauduleux démantelé
L’enquête a révélé que près de 3 millions d’euros de fonds européens avaient été détournés pour financer des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le Rassemblement National, et non pour le Parlement européen.
Les douze assistants jugés dans cette affaire ont, eux aussi, été déclarés coupables de recel.
Malgré la gravité des faits, Marine Le Pen a quitté la salle d’audience avant même le prononcé de sa peine, évitant ainsi d'affronter publiquement ce verdict historique.
Un séisme politique à l’approche de 2027
Cette condamnation bouleverse totalement le paysage politique.
Marine Le Pen, qui caracolait en tête des intentions de vote pour la présidentielle de 2027 (entre 34 % et 37 % selon un sondage Ifop pour le JDD), est désormais hors course.
Alors que le RN crie à la "persécution judiciaire", cette affaire risque de fragiliser le parti et d’ouvrir une guerre de succession.
Le mouvement peut-il survivre sans sa figure emblématique ? Qui pourrait reprendre le flambeau ?
Une chose est sûre : le Rassemblement National risque fortement de se trouver un nouveau capitaine pour affronter les prochaines échéances électorales.
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