
Conscient de ce que le développement véritable passe par la création d’industries de transformation des matières premières, le Zimbabwe exhorte ses producteurs à renforcer le processus d’industrialisation. Ils ont jusqu’au 31 mars 2024 pour proposer des stratégies de production de lithium de qualité batterie.
En effet, le lithium est un minerai incontournable de nos jours, puisqu’entrant dans la composition des batteries de véhicules électriques. Ce type de véhicules représentant l’avenir de l’automobile, il est aisé de réaliser qu’il s’agit là d’une vraie mine d’or pour un pays comme le Zimbabwe.
Le ministre des finances l’a très bien compris en mettant une pression subtile aux producteurs pour passer à l’étape supérieure : « tout processus de valorisation du lithium qui n’aboutit pas à la production de carbonate de lithium n’est pas considéré comme une valorisation » a-t-il déclaré. Mthuli Ncube en adoptant cette stratégie compte donc pousser son pays encore plus haut.
Pour rappel, le Zimbabwe est premier producteur africain de lithium et ce minerai se classe au troisième rang des exportations du pays. Avec un sol très riche en matières premières et spécialement en lithium, c’est un vaste programme qu’entame l’exécutif zimbabwéen avec comme finalité de transformer et de raffiner sur place ses matières premières pour avoir une plus-value nette plutôt que d’envoyer juste la matière première à l’exportation.
Rien qu’au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023, le pays a engrangé au-delà de 209 millions de dollars. Des scores très intéressants, malgré l’interdiction l’année d’avant de l’exportation du minerai à l’état brut, mais aussi malgré une taxe instaurée de 5% sur l’exportation des concentrés.
Jules François MEGAN
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