États-Unis: 12 pays bannis, l'Afrique sévèrement touché
- Towanou Johannes
- Jun 5
- 3 min read

Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé mercredi 4 juin 2025 une nouvelle proclamation interdisant l’entrée aux ressortissants de douze pays, invoquant la nécessité de protéger les États-Unis contre les “terroristes étrangers” et d’autres menaces. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures musclées mises en œuvre depuis le début de son second mandat : expulsions massives de ressortissants vénézuéliens accusés d’être membres de gangs, restrictions drastiques contre les étudiants étrangers, et contrôles renforcés sur les candidats à l’immigration.
Une entrée en vigueur immédiate et sélective
La proclamation entre en vigueur le 9 juin 2025 à 00h01, heure de Washington.
Elle impose une interdiction d’entrée sur le territoire américain aux ressortissants des pays suivants : Afghanistan, Birmanie, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen.
Par ailleurs, des restrictions partielles sont imposées aux citoyens du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela.
Les visas déjà délivrés ne seront cependant pas annulés.
Trump assume et menace d’élargir la liste
Dans une vidéo publiée sur X, Donald Trump a déclaré :
“Nous ne permettrons pas à des gens qui veulent nous faire du mal d’entrer dans notre pays.”
Il a ajouté : “Cette liste va probablement s’allonger avec le temps.” .
L’administration américaine a précisé que les pays concernés ont en commun plusieurs facteurs.
Il s'agit de la présence significative de groupes terroristes, un manque de coopération sur les questions de sécurité des visas.
Les services américains pointent aussi l’incapacité à vérifier l’identité des voyageurs, l’absence de registres criminels fiables, et des taux élevés de dépassement de visas.
Un retour au “Muslim Ban” en version étendue
Cette nouvelle mesure rappelle la politique migratoire de Donald Trump lors de son premier mandat, notamment le décret de 2017 surnommé le “Muslim Ban”, qui interdisait l’entrée aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane.
Cette politique avait été validée par la Cour suprême en 2018, puis annulée par Joe Biden en 2021.
Avec cette proclamation de 2025, Donald Trump renforce encore sa ligne dure, ciblant plus largement des pays soupçonnés de menacer la sécurité intérieure des États-Unis.
Des réactions contrastées à l’international
La Somalie a réagi rapidement. L’ambassadeur somalien à Washington, Dahir Hassan Abdi, a déclaré :
“La Somalie valorise sa relation avec les États-Unis et est prête à dialoguer pour résoudre les préoccupations soulevées.”
De son côté, le Venezuela, également visé, a vivement dénoncé la mesure. Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a affirmé :
“Être aux États-Unis est devenu un grand risque pour n’importe qui, pas seulement pour les Vénézuéliens. Ils persécutent nos compatriotes, notre peuple sans raison.”









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