En octobre 2015, une cinquantaine d'assaillants attaquent une brigade à Samorogouan, dans le nord-ouest du Burkina Faso, causant la mort de trois gendarmes.
Ce mercredi 31 juillet, le tribunal de grande instance de Ouagadougou a infligé des peines exemplaires pour cette agression, l'une des premières du genre dans le pays.
Trois des dix accusés ont écopé de la prison à vie pour leur implication dans cette attaque djihadiste.
Jugés coupables d'association de malfaiteurs terroriste, d'assassinats, de détention illégale d'armes et de destruction aggravée de biens publics, les prévenus ont désormais quinze jours pour faire appel de leur condamnation.
L'un des condamnés, Sangaré Lassina, a nié toute implication, prétendant ne pas être au Burkina Faso lors des faits.
Dramane Sanou, un autre condamné, a reconnu avoir fourni des médicaments aux combattants sans être conscient de l'ampleur des événements, demandant pardon aux familles des victimes.
Seydou Dembélé, mineur au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison avec sursis et à une amende de 2 millions de francs CFA, affirmant ne pas comprendre la nature de la mission lors de l'attaque.
Depuis cette attaque, les violences djihadistes se sont multipliées au Burkina Faso, faisant plus de 20 000 victimes selon l'ONG Acled.
En septembre 2022, un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir, promettant de restaurer la sécurité dans le pays.
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