Cameroun/présidentielle: Brenda Biya lâche une bombe contre son père

Paul et Brenda Biya © RS

À moins d’un mois de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, une vidéo publiée par Brenda Biya secoue violemment la scène politique camerounaise.

Dans ce message, la fille du président Paul Biya exprime non seulement sa rupture avec son père, mais aussi son désespoir face à ce qu’elle décrit comme des menaces directes sur sa vie.

Elle déclare : « Tout mon entourage veut ma mort et veut que je meure d'une overdose… Non, voilà ce que je veux dire : je coupe les ponts avec mes parents, dorénavant je ne fais plus partie de la famille… Pour la campagne, vous voulez vraiment savoir pour qui je vais voter ? Je ne voterai pas Paul Biya. »

Cette prise de position a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux.

De quoi déclencher une avalanche de réactions et amplifiant le débat sur l’avenir du pays.

Une vidéo virale et un choc politique

Dans son message, diffusé sur ses plateformes en ligne, Brenda Biya choisit des mots clairs et sans ambiguïté, rompant avec le silence habituel qui entoure le clan présidentiel.

Brenda Biya / Fille de Paul Biya

Elle raconte les pressions et menaces qu’elle affirme subir : « Je viens d'appeler le directeur du cabinet et il m’a dit ‘tu vas overdoser et tu vas mourir’. Tous les jours ils me mettent dans la souffrance et moi je suis censée fermer ma gueule… L'argent que vous utilisiez pour me contrôler, je ne prendrai plus un seul sou, maman, papa, venant de vous. »

L’enregistrement, partagé des milliers de fois en quelques heures, est devenu viral et a ouvert un nouveau front dans une campagne déjà marquée par les tensions et les contestations.

Une campagne sous haute tension

Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, brigue un nouveau mandat dans un contexte où la contestation grandit, portée par une jeunesse en quête de changement.

L’appel de sa fille s’inscrit dans un climat électoral déjà fragile, où la question de l’alternance reste au cœur des discussions.

La rupture de Brenda Biya pourrait fragiliser davantage la candidature du chef de l’État face à une opposition déterminée à capitaliser sur le besoin de renouveau.

Réactions et incertitudes

La sortie de Brenda Biya a immédiatement suscité un flot de commentaires.

Certains y voient un acte de courage, d’autres une trahison familiale.

Elle conclut sa déclaration par un avertissement poignant : « Ne votez pas Paul Biya, pas à cause de moi, mais parce qu'il a fait souffrir assez de gens… Malheureusement, moi aujourd'hui, je n'ai plus de famille. Vous voulez tant que je meure, vous voulez tant que je fasse une overdose. »

Du côté de la présidence, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée, mais des proches du régime redoutent l’impact d’un tel message sur l’opinion publique, notamment auprès des jeunes électeurs.

Une onde de choc qui dépasse le Cameroun

Au-delà des frontières camerounaises, cette affaire retient déjà l’attention des observateurs internationaux.

La rareté d’un tel positionnement au sein même de la famille d’un chef d’État en exercice confère à cette déclaration une portée inédite.

Elle pourrait peser sur la perception du scrutin à l’international et renforcer la pression pour des élections transparentes.

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